🐈 Edward Hopper Maison Au Bord De La Voie FerrĂ©e

đŸ–Œïž Maison au bord de la voie ferrĂ©e (Edward Hopper) đŸŽžïž Les Moissons du Ciel de Terrence Malick”
Edward Hopper Captain’s Upton House 1927 Edward Hopper est certes un grand peintre, malgrĂ© les critiques, parfois trĂšs inspirĂ©es entendues de-ci de-lĂ . Sans avoir vu la rĂ©trospective, tout le monde est familiarisĂ© par des affiches, par des photos, par la reprise d’autres artistes, avec l’image de 3 personnages attablĂ©s au bar, les pompes Ă  essence violemment Ă©clairĂ©es de stations services, l’ouvreuse pensive, prostrĂ©e et tellement seule dans ce cinĂ©ma de New York, la femme seule assise sur un lit regardant vers la fenĂȘtre, cette autre assise sur un lit, lisant une lettre, consultant un guide voyage selon certains commentateurs, l’homme le visage pensif, tournant le dos Ă  la femme, et l’inverse, toujours dans une chambre, le couple quoique ensemble et semblant si distant, la maison oubliĂ©e, au bord d’une voie ferrĂ©e, qu’Hitchcock a reprise dans Psychose. Il y a aussi ces femmes en voyage, en train, dans une salle d’attente, au bureau, au restaurant, que l’on regarde de façon presque indiscrĂšte. Toutes ces toiles ambigĂŒes expriment la solitude, la Hopper paysage Hopper rĂ©ussit mieux que personne Ă  exprimer ce sentiment d’étrangetĂ©, un peu inquiĂ©tante, avec des images nettes et prĂ©cises, rĂ©vĂ©lant nostalgie, mĂ©lancolie, un sentiment trouble de dĂ©jĂ  vu pourtant. Ses peintures figurent la rue, la contemporanĂ©itĂ©, l’urbanisme, dĂ©crit avec dĂ©tails, dĂšs les annĂ©es 1925. La femme en robe verte, l’homme prostrĂ©, le chien aux aguets seul exprimant un intĂ©rĂȘt pour le monde. Des piĂšces vides oĂč la recherche de la lumiĂšre est Hopper Son Ă©pouse Jo, seule quasi modĂšle de ses toiles, peinte sans complaisance, est omniprĂ©sente, Un sentiment dĂ©sabusĂ©, transpire partout, mĂ©sentente du couple ? ennui, dĂ©pression de l’artiste ? Il n’y a personne dans les espaces, les personnages restent immobiles, regardent vers la mer, tournĂ©s vers l’attente dont on ignore tout, les lignes sont trĂšs composĂ©es, l’architecture est trĂšs ordonnĂ©e. Son passĂ© de dessinateur de presse, lui permet cette dextĂ©ritĂ©. L’horizontalitĂ© des objets est mise en valeur, un lit, une table, un comptoir, des routes, un parapet, le gazon, une scĂšne de cabaret, le sol, une fenĂȘtre ouverte, coupĂ© par une verticalitĂ©, permettant le reflet des Hopper Stations D’aucuns lui reprochent de mal peindre » de la confiture Ă©talĂ©e les disproportions des membres, une carnation pas trĂšs flatteuse, la chair triste, sans attrait, excluant le dĂ©sir, une texture dĂ©cevante. Ma visite de l’exposition en 2010 Ă  la Fondation de l’Hermitage de Lausanne. L’exposition au Grand Palais est diffĂ©rente, une autre approche, plus complĂšte pour la connaissance de l’ Hopper Compartiment C Elle se termine par un rayon de lumiĂšre jaune dans une chambre bleue, la fenĂȘtre ouverte sur le bleu de la mer. J’y ai vu Edward Hopper un peintre solitaire et solaire, avec des images qui restent dans la mĂ©moire. ProlongĂ©e jusqu’au 28 janvier 2013
TrĂšsvite reconnu comme l’un des reprĂ©sentants de la scĂšne amĂ©ricaine, il dĂ©voile la vie quotidienne de ses compatriotes. Ses toiles reflĂštent principalement la nostalgie d’une AmĂ©rique passĂ©e sur fond d’un conflit interne entre les personnages reprĂ©sentĂ©s et le lieu dans lesquels ils se trouvent. 1# Maison au bord de la voie ferrĂ©e, 1925
"Shirley Visions Of Reality" a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par gustav Deutsch. Sortie en salle le 17 septembre 2014. STEPHANIE CUMMING/SHIRLEY CHRISTOPH BACH/STEPHEN Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 aux années 1960, avec la mise en scĂšne de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley. Lourd dĂ©fi que s'est lancĂ© Gustav Deutsch en voulant retranscrire - sur l'Ă©cran noir - le 3Ăšme et le 7Ăšme Art la peinture et le cinĂ©ma. Le choix du peintre Edward Hopper n'est pas anodin, l'oeuvre de ce dernier ayant servi de REFERENCE Ă  des rĂ©alisateurs de renom que je vais dĂ©velopper dans la mini-bio de l'artiste/peintre. Cette approche particuliĂšre a laissĂ© un nombre de cinĂ©philes hermĂ©tiques face Ă  cette expĂ©rience filmique atypique, d'autres dont moi ont apprĂ©ciĂ© un rare moment artistique/cinĂ©matographique, mĂȘlant l'onirisme et la revisitant le thĂšme du "tableau vivant", Deutsch dĂ©livre le parcours d'une femme reprĂ©sentation de l'Ă©pouse de Edward Hopper son modĂšle unique sur treize oeuvres picturales du cĂ©lĂšbre peintre. En rĂ©sonance Off, la voix de Shirley/StĂ©phanie Cumming nous guide au fil de ses pensĂ©es et de son propre parcours sur fond d'une AmĂ©rique des annĂ©es 30 aux annĂ©es 60. Au regard de l'entreprise de Hopper, je pensais qu'il Ă©tait impossible de matĂ©rialiser l'essence mĂȘme de ses toiles les couleurs, l'espace temps extĂ©rieur et intĂ©rieur matĂ©rialisĂ© par une porte, une fenĂȘtre, une piĂšce.... jouant en contraste avec la lumiĂšre PREDOMINANTE. Mais la mise en scĂšne du cinĂ©aste nous invite Ă  poser un regard complĂ©mentaire. Peintre intemporel, Edward Hopper avait le dĂ©sir de dĂ©peindre, d'immortaliser des gestes de la vie quotidienne, visant essentiellement l'AmĂ©rique de la classe moyenne la nostalgie, la solitude, l'ennui puis l'effet d'aliĂ©nation sublimant ces rituels rĂ©pĂ©titifs. Le cinĂ©aste Autrichien lui rend un bel hommage. Les jeux des ombres et lumiĂšres en apposition aux couleurs intenses de chaque toile saisissent le spectateur tout comme l'interprĂ©tation de StĂ©phanie Cumming que je dĂ©couvre, Ă©pousant une silhouette "suave" mais aussi froide, Ă  l'image de la reprĂ©sentation de JosĂ©phine Nivison, la femme de Edward Hopper. Chaque plan du long-mĂ©trage se veut mĂ©ticuleux pour reconstituer la palette de pigments, la profondeur des cadrages et les effets d'Ă©clairages des toiles du peintre amĂ©ricain. Outre, la recomposition esthĂ©tique des oeuvres picturales, le contexte social et politique d'un pays aux prises avec la Grande DĂ©pression convoque la double vision Deutsch/ vous soyez fĂ©rus d'arts plastiques ou pas, "Shirley/Visions of Reality" - de par sa noble dĂ©marche - permet de dĂ©couvrir l'univers d'un des plus grands peintres contemporains. En optant pour un ton personnel, tout en respectant le ressenti de Edward Hopper, le directeur autrichien invite le cinĂ©phile dans une CONTEMPLATION rĂ©elle/fantasmagorique. Je ne peux que saluer l'audace de Gustav Deutsch dans son dĂ©sir d'invoquer notre intellect, notre sensibilitĂ© artistique puis notre amour pour le 7Ăšme Art Treize toiles "filmiques" en mouvements oĂč les dĂ©tails d'une vie "aliĂ©nĂ©e" d'un monde en permutation !!!! GUSTAV DEUTSCH EDWARD HOPPER/LE PEINTRE NATURALISTE QUI AIMAIT AUSSI LA LITTERATURE Le seul nom de Hopper convoque les appellations dont l'ennui, la solitude. Au travers des toiles de cet artiste naturaliste se cachent un univers clos, une AmĂ©rique profonde du milieu du XXe siĂšcle en proie avec son quotidien confrontation nature/sociĂ©tĂ© moderne. La nostalgie et la banalitĂ© de vies ordinaires demeurent "le maĂźtre mot" de ses tableaux, en regard d'un pays/tĂ©moin de ses futures Ă©volutions "Le peintre de l'AmĂ©rique silencieuse", Edward Hopper est nĂ© en 1882 Ă  Nyack dans l'Etat de New York, au coeur d'une famille modeste de commerçants en mercerie. AprĂšs un parcours classique scolaire, le jeune homme se prĂ©pare au mĂ©tier d'illustrateur. Au sein de la New York School of Art en 1900, un de ses professeurs lui enseigne Ă  personnifier des scĂšnes rĂ©alistes de la vie urbaine. Pour parfaire son "pinceau", Hooper part vivre Ă  Paris et visite Ă  l'occasion d'autres pays europĂ©ens de 1906 Ă  1910. Grand admirateur de l'impressionnisme, il prend comme rĂ©fĂ©rence des peintres comme Sisley, Pissaro et Renoir mais s'intĂ©resse aussi Ă  Manet, Van Gogh, Degas entre autre...et tombe sous le charme de la littĂ©rature française, lisant les textes dans leurs versions originelles pour la petite histoire il rĂ©citait du Verlaine et admirant des Ă©crivains tels Emile Zola, Victor Hugo... Il rentre, dĂ©finitivement, Ă  New York en 1908 oĂč il travaille comme illustrateur, dessinateur mĂ©tier qu'il n'apprĂ©cie pas. Il peint trĂšs peu Ă  cette Ă©poque mais participe Ă  des expositions. Sa premiĂšre toile vendue, Hooper se fait connaĂźtre par des critiques d'Art. Son activitĂ© artistique prend de l'ampleur dans l'entre-deux-guerres. Il rencontre le succĂšs lors de son exposition personnelle en 1920. De son mariage en 1942 malheureux avec une artiste peintre - JosĂ©phine Nivison - jalouse au caractĂšre impĂ©tueux et peu enclin Ă  la rĂȘverie, cette derniĂšre reste son unique inspiration fĂ©minine image d'un corps impassible ! MORNING SUN/HUILE SUR TOILE 1952 - REPRESENTATION DE LA FEMME DE EDWARD HOPPER JOSEPHINE NIVISON En 1925, Hooper achĂšve l'une de ses toiles devenue SON OEUVRE MAJEURE La maison au bord de la voie ferrĂ©e The house by the Railroad. le cinĂ©aste Alfred Hitchcock s'inspirera de cette toile pour sa cĂ©lĂšbre demeure dans "Psychose" 1960. LA MAISON AU BORD DE LA VOIE FERREE/HUILE SUR TOILE 1925 - PSYCHOSE FILM D'ALFRED HITCHCOCK 1960 En 1933, une premiĂšre rĂ©trospective honore l'oeuvre de Edward Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1953, il reçoit le titre de "Doctor of Fine Arts" de l'Art Institut of Chicago. Le cĂ©lĂšbre artiste/peintre meurt en 1967 dans son atelier Ă  New York. Sa femme dĂ©cĂšde dix mois plus tard et lĂšgue son oeuvre au Whitney Museum of American je l'ai mentionnĂ© plus haut, Edward Hopper a largement influencĂ© le 7Ăšme Art. Ses oeuvres ont servis de MODELE Ă  des rĂ©alisateurs comme Hitchcock Pas de Printemps pour Marnie, FenĂȘtre sur cour, Psychose mais aussi David Lynch, Terrence Malick, Tim Burton, les frĂšres Coen ou Woddy Allen... pour ne citer qu'eux. Le milieu de la photographie s'est elle aussi intĂ©ressĂ©e aux oeuvres picturales de Hopper. Pour ceux et celles qui viennent rĂ©guliĂšrement sur le blog, j'ai dĂ©jĂ  illustrĂ© mon notre, avec Bond humble entreprise de quelques huiles de ce peintre que j'affectionne l'un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s. Comme l'ont soulignĂ© des spĂ©cialistes en la matiĂšre, il se dĂ©gage de l'exĂ©cution artistique de Hopper une tension, une exclusion, des silences, des chimĂšres... et surtout une dĂ©solation, un abandon qui m'ont profondĂ©ment Ă©mue. Au travers de ses reprĂ©sentations picturales, la ville tout comme l'humain le couple semblent dĂ©sincarnĂ©s, empesĂ©s dans un calme oppressant oĂč l'impression d'ennui prĂ©domine mais pas seulement. L'attente, elle aussi, transparaĂźt de scĂšnes Ă©pisodiques, cette derniĂšre devient menaçante. David Lynch a dĂ©clarĂ© " On a toujours l'impression que quelque chose de terrible vient de se passer ou va arriver". Je ne peux que le rejoindre ! cette Ă©trange sensation ne nous quitte pas, tout comme la dĂ©rĂ©liction obsession de Hopper ?? retranscrite dans des lieux tels les restaurants, les habitations, les théùtres, des paysages dĂ©sertĂ©s, une fenĂȘtre.... Edward Hopper - durant sa vie - s'est passionnĂ© pour la littĂ©rature, la psychanalyse Freud et Jung Ă©tant SES rĂ©fĂ©rences, le cinĂ©ma, la peinture des plus grands... mais aussi l'architecture. Ses multiples passions/inspirations demeurent le fil conducteur de son OEUVRE. Tel un livre ou un film que l'on parcourt, LA PROJECTION de Hopper se matĂ©rialise pour prendre corps instantanĂ© photographique "pictural" d'une vie quotidienne amĂ©ricaine oĂč les afflictions d'hommes et femmes, traduisant leur amertume face au temps qui tente Ă  disparaĂźtre mais que l'on ne peut retenir !!!!WikipĂ©dia, portrait de Edward Hooper, l'OBS " Edward Hopper, l'homme qui aimait les livres", le figaro "Edward Hopper oĂč l'envers du dĂ©cor", Edward Hopper en cinq tableaux choisis FENETRES LA NUIT/HUILE SUR TOILE 1928 - FENETRE SUR COUR D'ALFRED HITCHCOCK 1954 BUREAU LA NUIT/HUILE SUR TOILE 1940 - PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE D'ALFRED HITCHCOCK 1964 SHIRLEY/VISIONS OF REALITY - VERSION BLU RAYBONUS - Entretien du rĂ©alisateur. Entretiens avec des spĂ©cialistes de Hopper instructif et intĂ©ressant pour mieux assimiler l'univers du peintre. Galerie photos. Affiches. EDWARD HOPPER/AUTO-PORTRAIT 1930 "Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre."
En1925, Hopper achÚve sa célÚbre toile nommée, Maison au bord de la voie ferrée, qui est considérée comme l'un de ses meilleurs tableaux. L'oeuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dÚs l'année 1930. L'année 1933, est marquée par la premiÚre rétrospective de l'oeuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du
Dans la maison d'Edward Hopper Maison au bord de la voie ferrĂ©e » 1925 est considĂ©rĂ©e comme l’un de ses meilleurs tableaux. La voie ferrĂ©e au premier plan coupe la maison, la bĂątisse est le vestige d’un temps rĂ©volu, deux Ă©poques s’affrontent ! La maison est un manoir classique avec une architecture Ă  la française » hĂ©ritĂ©e de l’AntiquitĂ© grĂ©co-romaine...Elle semble figĂ©e dans l’espace. La voie ferrĂ©e, c'est la modernitĂ©, le mouvement, le son unique sĂ©jour Ă  Paris 1906-1910, Hopper en reviendra francophile » toute sa vie ! Ses premiers tableaux reprĂ©sentent des vues de Paris la Seine, le Louvre, le Pavillon de Flore Soir bleu » 1914, sa plus grande toile, sera mĂȘme peinte alors qu’il est dĂ©finitivement rentrĂ© Ă  New-York, il ne se dĂ©fait pas de ses souvenirs français. Il dira Tout m’a paru atrocement cru et grossier Ă  mon retour. Il m’a fallu des annĂ©es pour me remettre de l’Europe »...Hopper est sceptique face Ă  ce nouveau monde de plus en plus standardisĂ© et face au dĂ©veloppement de la consommation de masse. Les maisons nĂ©o-victoriennes qu’il peint porte les valeurs de ces croyances celle de la mesure et une forme de retenue puritaine, que menacent les sur cette maison. Elle est assez angoissante, Ă  moitiĂ© cachĂ©e par cette voie ferrĂ©e, elle nous est familiĂšre comme une maison hantĂ©e, inquiĂ©tante et mystĂ©rieuse. On n’a pas trĂšs envie d’y rentrer ni d’y passer la nuit !Elle nous rappelle un peu les citĂ©s fantomatiques de Giorgio De Chirico avec cette ambiance trĂšs mĂ©lancolique. Alfred Hitchcock en fera d'ailleurs la demeure de Norman Bates dans son film l’Ɠuvre de Hopper constituera d'ailleurs une riche source d’inspiration pour le plus de vingt ans, Edward Hopper travaillera comme illustrateur commercial. Il transposera plus tard dans des tableaux comme Office at Night » 1940 ou ConfĂ©rence at night » l’ambiance de l’univers bureaucratique et du monde du commerce, avec toute l’ambiguĂŻtĂ© sexuelle et l’ambiance trouble des films noirs. Truffaut, Polanski ou Hitchcock portent souvent Ă  l’écran la tension entre la secrĂ©taire et son employeur. C’est le sujet central de ce tableau il y a l'indiffĂ©rence affairĂ©e de ce patron, la secrĂ©taire qui se tourne vers lui et offre au spectateur la vision de ses lĂšvres rouges, ses formes pulpeuses, sa robe moulante, ses jambes...le tableau sous-entend le possible » d’une histoire...En 1927, Hopper s’achĂšte sa premiĂšre voiture, une Dodge 25 d’occasion. C’est Ă  son volant qu’il va parcourir les États-Unis, il l’utilise comme un atelier roulant, travaillant ses croquis Ă  l’aquarelle. La route devient un sujet rĂ©curent dans ses tableaux. Gas » 1940, Western Motel » 1957, etc. il sillonnera l’AmĂ©rique et l’immensitĂ© des paysages du Nouveau Monde aux rythmes du blues et de la folk Ɠuvre exprime la nostalgie d’une AmĂ©rique passĂ©e et le conflit entre la nature et le monde moderne les longues Ă©tendues d’asphalte, avec l’horizon Ă  perte de vue, les motels, les stations services deviennent les symboles d’une culture, du rĂȘve amĂ©ricain. Nighthawks » 1942 simplicitĂ© apparente d’un bar de nuit au coin d’une rue, reste l’icĂŽne universelle ! C’est LE tableau de Hopper... Malheureusement souvent dĂ©tournĂ© par la publicitĂ©, en affiche, en fond d’écran ou en bande dessinĂ©e. Ce tableau est la synthĂšse d’un long travail accompli qui s’inspire aussi bien de sources littĂ©raires que visuelles. Hopper retranscrit dans ses toiles l’atmosphĂšre de ses romans favoris et dans cette toile "Nighthawks" on ressent bien la menace du drame », celle d’une mort annoncĂ©e. Comme dans la nouvelle d’Hemingway Les Tueurs ». Tous les hĂ©ros des films hollywoodiens s’invitent au comptoir de ce bar, dans une atmosphĂšre de perdition - hĂ©ritĂ©e du CafĂ© de nuit » de Van Gogh 1888 ?Et rĂ©ciproquement, de nombreux hommages lui sont rendus au fil du temps, le bar de Nighthawks est devenu le passage obligatoire des cĂ©lĂ©britĂ©s amĂ©ricaines telles que Marylin Monroe, James Dean, Homer Simpson, Batman...Son comptoir s’impose comme le hall of fame » de l’AmĂ©rique cafĂ©s parisiens comme des restaurants new-yorkais, Hopper fait de ces lieux de plaisir et de partage, le théùtre d’une profonde solitude. Il créé cette tension si particuliĂšre entre les personnages et l’espace, traitĂ© comme un dĂ©cor Ă  l’éclairage souvent Hopper affirme que la lumiĂšre est l’unique sujet de son Ɠuvre. La lumiĂšre comme rĂ©vĂ©lateur...de notre humanitĂ© ou du sacrĂ© ! ...fenĂȘtres, portes, seuils, comme autant de prĂ©textes pour la souligner d’ombres portĂ©es. Regardez Morning Sun » 1952, le Portrait d’une femme baignĂ©e dans une lumiĂšre Two Comedians » 1966, son ultime tableau, Edward Hopper se met en scĂšne. A ses cĂŽtĂ©s, il rend hommage Ă  Josephine Verstille Nivison, celle qui partage sa vie depuis 1924. Plus qu’une compagne, elle a Ă©tĂ© sa complice, son gestionnaire, son seul et unique modĂšle. FĂ©ministe, passionnĂ©e et dĂ©vouĂ©e, elle est aussi jalouse, colĂ©rique et rĂ©voltĂ©e, fiĂšre et ombrageuse. Edward et JosĂ©phine passeront leur vie ensemble jusqu'Ă  leurs morts respectives en 1967 et 1968. Le salut de Two comedians » clĂŽt le dernier acte de la vie de ce peintre passionnĂ© pour le spectacle et la théùtralitĂ© de l’existence, entre rĂ©alitĂ© et illusion de la reprĂ©sentation du monde. Il a su mettre en Ă©vidence le comique, le tragique, l’ironie plus ou moins lĂ©gĂšre de l’existence humaine qu’il met en scĂšne dans ses tableaux, avec farce ou Shakespeare, lui aussi aurait pu Ă©crire All the world’s a stage » le monde entier est un théùtre !.2 commentaires
MaisonPrĂšs De La Voie FerrĂ©e Edward Hopper La Maison Des Haskell D Edward Hopper Maison Par L Chemin De Fer Edward Hopper Most Famous ScĂšnes De La Vie Ordinaire Selon Edward Hopper La Maison De Cap Cod D AprĂšs Edward Hopper Wallpaper La Maison Des Hodgkin D Edward Hopper Maison Ă  Eastham De Edward Hopper 1882 1967 United States La Maison Des Edward Hopper - 'Les Faucons de la nuit' Nighthawks - 1942 NIGHTHAWKS 'Les Faucons de la nuit' Nighthawks - 1942, est le tableau le plus emblĂ©matique du peintre amĂ©ricain Edward Hopper, montrant des personnes assises dans un diner restaurant typique amĂ©ricain de centre-ville tard dans la nuit. C'est non seulement le plus cĂ©lĂšbre tableau de Hopper, mais Ă©galement l'un des plus marquants de l'art amĂ©ricain. Il fait actuellement partie de la collection de l’Art Institute of Chicago. La scĂšne est inspirĂ©e d'un diner situĂ© Ă  Greenwich Village, quartier oĂč habitait Hopper Ă  Manhattan. La rue est vide, et Ă  l'intĂ©rieur du diner, aucun des personnages n'a l'air de regarder ou de parler Ă  autrui, tous semblent perdus dans leurs propres pensĂ©es. Deux d'entre eux forment un couple, tandis que le troisiĂšme est assis seul, ne montrant que son dos au spectateur. L'unique serveur du diner regarde Ă  travers la fenĂȘtre, sans regarder les clients. Ce portrait de la vie urbaine, parfois empreinte de vide et de solitude, est un thĂšme rĂ©current dans l'Ɠuvre de l'artiste. En regardant le tableau plus attentivement, on remarque que l'on ne voit pas de porte permettant de sortir du diner, ce qui illustre l'idĂ©e de confinement et de piĂšge. Hopper a niĂ© avoir eu l'intention d'exprimer cela dans Nighthawks, mais il admit que "inconsciemment, probablement, j'ai peint la solitude d'une grande ville". Edward Hopper – Autoportrait BIOGRAPHIE Edward Hopper 1882-1967, le plus amĂ©ricain des peintres. PoĂšte rĂ©aliste, simple et Ă©nigmatique Ă  la fois, Hopper, n'a jamais appartenu Ă  aucun mouvement, ni aucune Ă©cole. Ses peintures si accessibles sont parmi les plus reproduites aux Etats-Unis et dans le monde sur des objets de consommation de masse. En 2005, un tableau du peintre "Chair Car" a atteint aux enchĂšres de Christie's 14 millions de dollars, un record pour l'artiste. Edward Hopper est nĂ© Ă  Nyack, dans l’État de New York au sein d'une famille de commerçants. Il s’installa Ă  New York, oĂč il se forma au mĂ©tier d’illustrateur dans la 'New York School of Illustrating'. Afin de complĂ©ter sa formation, il fit trois sĂ©jours Ă  Paris, entre 1906 et 1910 et visita plusieurs pays d’Europe. Il tomba sous le charme de la culture française et resta francophile tout au long de sa vie. En 1925, Edward Hopper achĂšva sa cĂ©lĂšbre 'Maison au bord de la voie ferrĂ©e' The House by the Railroad, qui est considĂ©rĂ©e comme l’un de ses meilleurs tableaux. L'Ɠuvre entra dans les collections du Museum of Modern Art dĂšs 1930, grĂące Ă  un don du millionnaire Stephen Clark. La mĂȘme annĂ©e, le 'Whitney Museum of American Art' acquiert le tableau 'TĂŽt un dimanche matin' Early Sunday Morning pour une somme importante. 1933 est marquĂ©e par la premiĂšre rĂ©trospective de l'Ɠuvre de Hopper au 'Museum of Modern Art' de New York. En 1939, le peintre fit partie du jury du Carnegie Institute, avant d'ĂȘtre Ă©lu membre du 'National Institute of Arts and Letters' en 1945. En 1952, il exposa Ă  la Biennale de Venise aux cĂŽtĂ©s de deux autres concitoyens. L’annĂ©e suivante, il reçut le titre de Doctor of Fine Arts de l'Art Institute of Chicago. Hopper mourut le 15 mai 1967, dans son atelier prĂšs de Washington Square, Ă  New York. Edward Hopper – Automat, 1927 LE PEINTRE DE LA MELANCOLIE Edward Hopper, figure des personnages anonymes et archĂ©typaux, dont le visage ne trahit aucune Ă©motion, comme si le dĂ©cor ou la situation le faisaient pour eux. Pourtant, de ses toiles se dĂ©gagent diverses impressions le silence, la tension, l'exclusion, la mĂ©lancolie. Des rues dĂ©sertes, des piĂšces aux dimensions exagĂ©rĂ©es mettent en valeur les personnages et suggĂšrent un effet d'aliĂ©nation. La lecture est dessinĂ©e comme alternative Ă  leur solitude Chambre d'hĂŽtel 1931 ou Compartiment C, voiture 193 1938 n'en sont que quelques exemples. Edward Hopper - Summer Interior, 1909 FRESQUES DE LA VIE AMERICAINE Les Ɠuvres d'Edward Hopper sont le reflet de la vie quotidienne des AmĂ©ricains, l'american 'way of life', qui transparaĂźt dans des dĂ©tails rĂ©alistes enseignes publicitaires, mobilier urbain stations de service, motels, voies ferrĂ©es, rues dĂ©sertes recrĂ©ent une ambiance typique amĂ©ricaine. Les toiles d'Hopper tĂ©moignent d'une sociĂ©tĂ© en pleine mutation elles dĂ©peignent essentiellement le cadre de vie et l'existence des classes moyennes, en plein essor dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Hoper montre aussi la solitude dans les grandes villes et des personnages qui semblent regretter une certaine AmĂ©rique qui est en train de disparaĂźtre. Il traite Ă©galement le sujet du nu fĂ©minin, de l'Ă©rotisme, du voyeurisme ou les rapports homme / femme. Connu pour ses silences monumentaux lorsqu'on l'interviewait, Edward Hopper avait coutume de rĂ©pondre "si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre".
Pagesdans la catégorie « Tableau d'Edward Hopper » Cette catégorie contient les 5 pages suivantes. J. Jeune fille à la machine à coudre; M. Maison au bord de la voie ferrée; N. Nighthawks; S. Summertime (Hopper) T. TÎt un dimanche matin; La derniÚre modification de cette page a été faite le 4 octobre 2014 à 20:46. Droit d'auteur: les textes sont disponibles sous
Edward Hopper est un peintre amĂ©ricain. Il est nĂ© le 22 juillet 1882 Ă  Nyack, un village situĂ© dans l’État de New York. En 1900, il s’inscrit Ă  la prestigieuse New York School of Art. Afin de se perfectionner, Edward Hopper effectue plusieurs sĂ©jours en Europe. Il se rend dans plusieurs grandes villes, telles que Paris, Berlin, Londres, Amsterdam, Bruxelles
 Ses voyages sont l’occasion de se confronter aux Ɠuvres des grands maĂźtres. Épris de la capitale française, Edward Hopper partage ses expĂ©riences parisiennes dans ses Ɠuvres de jeunesse. En 1908, il installe son atelier Ă  New York. Il gagne sa vie en travaillant comme illustrateur et dessinateur publicitaire. L’annĂ©e 1924 est une annĂ©e charniĂšre Edward Hopper prend la dĂ©cision de rompre avec sa nostalgie française. À partir de ce moment, il devient le chroniqueur de la vie de ses contemporains amĂ©ricains. Si, Edward Hopper s’est essayĂ© Ă  peindre des paysages, il se concentre dĂ©sormais sur des scĂšnes d’intĂ©rieur qui Ă©voquent le silence et la solitude, comme Nighthawks » 1942. Ses huiles sur toiles sont le reflet d’un pays en pleine mutation Ă©conomique et sociale. The House by the Railroad » La Maison au bord de la voie ferrĂ©e » est une oeuvre maĂźtresse. En 1930, elle entre dans les collections du Museum of Modern Art de New York. La mĂȘme annĂ©e, Early Sunday Morning » TĂŽt un dimanche matin » entre dans les collections du Whitney Museum of American Art. En 1933, le Museum of Modern Art de New York organise la premiĂšre rĂ©trospective de l’artiste. En 1945, Edward Hopper est Ă©lu membre du National Institute of Arts and Letters. En 1954, il est invitĂ© Ă  la Biennale de Venise. Edward Hopper est nommĂ© Doctor of Fine Arts » de l’Art Institute of Chicago, en 1955. Au cours de sa carriĂšre, il recevra de nombreux titres honorifiques. Le 15 mai 1967, Hopper dĂ©cĂšde dans son atelier Ă  New York. Bureau, la Nuit Huile sur toile 56,4 x 63,8 cm – 1940 – Edward Hopper a Ă©tĂ© victime de son succĂšs et son nom Ă©voque d’emblĂ©e des posters dĂ©corant des chambres d’étudiant ou des jaquettes de livres. Cela est injuste et s’explique en partie par le fait que ses oeuvres ne nous sont gĂ©nĂ©ralement connues que par des reproductions. En effet, conservĂ©s essentiellement dans des collections d’outre-atlantique en Europe seul le Museo Thyssen-Bornemisza en possĂšde une oeuvre importante, nous n’avons eu qu’assez rarement l’occasion d’apprĂ©hender dans leur rĂ©alitĂ© matĂ©rielle les tableaux de cet artiste Ă  la fois populaire te sous-estimĂ©, voire mĂ©prisĂ©. Oeuvres qui ne cessent de fasciner pour des raisons souvent contradictoires faisant aussi de lui l’encombrant pĂšre putatif du minimalisme, mais dans un sens littĂ©raire plutĂŽt que pictural. C’est le paradoxe d’Edward Hopper que de sĂ©duire alors qu’il a conçu une oeuvre Ă  l’écart de tout dĂ©sir de sĂ©duction. chez lui, l’intimitĂ© se mĂ©tamorphose en intemporalitĂ© sous la forme d’un compte rendu dĂ©sarmant de la rĂ©alitĂ©, Ă  la fois abstraite et enracinĂ©e dans la plus banale quotidiennetĂ©, qui, ainsi qu’il le dĂ©clara, constitue la transcription la plus exacte possible de ses impressions les plus intimes de la nature ». Que voyons-nous ici ? Une piĂšce sans luxe qui ressemble Ă  une grande boite, dont la porte n’a pas Ă©tĂ© refermĂ©e, un homme d’ñge moyen assis Ă  son bureau, lisant un document, et une femme aux cheveux ramenĂ©s en chignon, devant un meuble classeur, dont un tiroir est Ă  moitiĂ© ouvert, qui tourne la tĂȘte vers l’homme mais regarde en fait vers le sol, oĂč une feuille est tombĂ©e. Dans l’angle gauche, un autre bureau, sur lequel est une machine Ă  Ă©crire la femme est probablement la secrĂ©taire de cet homme au strict complet gris. Dans ce cas, pourquoi n’a-t-elle pas refermĂ© la porte aprĂšs ĂȘtre entrĂ©e ? Mais c’est peut-ĂȘtre lui qui vient d’arriver 
 Ce spectacle banal nous est montrĂ© en une plongĂ©e trĂšs accentuĂ©e, tel que vu depuis un mĂ©tro aĂ©rien, comme il y en a tant Ă  New York. La lumiĂšre arrive par la rue, sur laquelle ouvre la fenĂȘtre au store Ă  demi baissĂ©, et dessine une zone plus claire sur le mur de couleur crĂšme. A la rĂ©flexion, cet homme et cette femme sont habillĂ©s comme s’ils sortaient d’un dĂźner en ville ou d’un spectacle ; surtout elle, dans sa robe fort moulante laissant voir le genou, et excessivement maquillĂ©e, avec du fard bleu aux paupiĂšres et un rouge Ă  lĂšvre rouge sanglant. Il ne se passe rien, et pourtant, sans qu’on sache l’expliquer, on ressent quelque chose de dramatique dans cette atmosphĂšre ces deux personnages ont-ils pĂ©nĂ©trĂ© dans ce bureau de nuit afin d’y dĂ©rober un document ? Cela expliquerait la porte laissĂ©e ouverte pour leur permettre d’entendre d’éventuels bruits de pas dans le couloir. La thĂšse n’est pas absurde la femme fouille dans les classeurs et l’homme lit un Ă  un des documents qu’il repose sur le cĂŽtĂ© du bureau car ce ne sont pas ceux qui l’intĂ©ressent. un minuscule dĂ©tail lĂ©gitimerait cette interprĂ©tation dans le coin infĂ©rieur gauche, sur le bureau parfaitement rangĂ© comme aprĂšs une journĂ©e de travail, il n’y a pas de papier glissĂ© dans la machine Ă  Ă©crire, ce qui nous dit que la secrĂ©taire, si c’est bien une secrĂ©taire, ne s’apprĂȘte pas, Ă  cette heure tardive, Ă  prendre une lettre en dictĂ©e. En effet, on a l’impression que Hopper, contrĂŽlant strictement la composition de son tableau, veut nous dire quelque chose en nous fournissant le moins d’élĂ©ments d’information possible. Est-ce pour laisser largement ouvert le champ des interprĂ©tations ? En tout cas, nous n’avons aucun doute cette scĂšne est plausible, et pourtant nous ne savons pas ce qu’elle reprĂ©sente au-delĂ  des apparences. Un peu comme dans un film noir amĂ©ricain des annĂ©es 1930, oĂč les personnages, rĂ©duits Ă  des silhouettes, semblent flotter dans des dĂ©cors plutĂŽt glauques. Rapprochement d’autant plus pertinent que la scĂšne nous est prĂ©sentĂ©e avec trois sources de lumiĂšre, comme au théùtre ou au cinĂ©ma Ă  l’époque oĂč ce tableau fut peint, c’est souvent dans d’anciens théùtres que les films Ă©taient projetĂ©s, avec des attractions sur scĂšne pendant l’entracte. Mais, quant Ă  en dĂ©couvrir le sens, c’est une autre affaire ! MisĂšre de la vie de bureau ? AmbiguĂŻtĂ© des relations entre un patron et son employĂ©e sur fond d’aliĂ©nation sexuelle ? Monde sourd Ă  la catastrophe qui vient de s’abattre de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique ? DĂ©solation de la vie quotidienne, oĂč chacun joue un rĂŽle de pure fiction dans ce qu’Arthur Miller appelait le cauchemar climatisĂ© » amĂ©ricain ? S’il y a fort Ă  parier que nous ne trouverons pas la clef de l’énigme dans ce bureau, nous pourrons nous consoler en lisant dans un carnet cette annotation de Hopper Ă  propos de ce tableau j’espĂšre que cela n’évoquera aucun fait prĂ©cis, car il n’y en a pas. » Cette mĂ©canique Ă  la prĂ©cision d’horloge ne produirait donc aucun sens ? Oui, c’est peut-ĂȘtre cela son message, pour autant qu’il importe de le dĂ©busquer. Comme au cinĂ©ma, lorsque des images naissent de rĂ©alitĂ©s successives, qui disparaissent lorsque des images naissent de rĂ©alitĂ©s successives, qui disparaissent lorsque se rallument les lumiĂšres de la salle et que l’on revient Ă  la rĂ©alitĂ©. Joliemaison en pierres au coeur du village avec sa piscine, parfaite pour les familles avec enfants. Destinations; Inspirations; Prenez soin de vous; Soyez nature; Retour en ville; Pour les professionnels ; HĂ©bergements Tous les hĂ©bergements . RĂ©sultat(s) ActivitĂ©s Toutes les activitĂ©s . RĂ©sultat(s) Restaurants Restaurants . RĂ©sultat(s) Agenda Agenda . RĂ©sultat(s) Les classes Par StĂ©phane Renault, historien de l’art, critique, journaliste pour Beaux Arts magazine et l’Express Peindre la vie quotidienne des classes moyennes amĂ©ricaines est chez Hopper un leitmotiv. Ce faisant, il se rĂ©vĂšle un maĂźtre de l’attente. InspirĂ© par le cinĂ©ma, avant de l’inspirer Ă  son tour. Personnages esseulĂ©s, paysages dĂ©sertĂ©s. Glissement subtil de l’instant suspendu au suspense. Il n’est pas anodin de constater combien Hopper s’inspire dans ses toiles de l’atmosphĂšre des films noirs de son Ă©poque. Les Tueurs The Killers, 1946, de Robert Siodmak, par exemple. Chef-d’Ɠuvre, Nighthawks 1942 Ă©voque une ambiance de polar. Un bar, des personnages, des attitudes, saisis dans un moment, sous des lumiĂšres de studio. Ce pourrait ĂȘtre la projection d’une scĂšne de film sur une devanture faisant office d’écran. En lui-mĂȘme, le tableau tient de l’affiche de cinĂ©ma. Hopper Edward Hopper, Nighthawks, 1942, Friends of American Art Collection © Art Institute of Chicago En retour, les Ɠuvres de Hopper ont inspirĂ© les plus grands cinĂ©astes. Jusqu’à Alfred Hitchcock en personne, qui aurait trouvĂ© dans l’une de ses toiles, La maison prĂšs de la voie ferrĂ©e House by the Railroad, 1925, le dĂ©cor de son film Psychose 1960. A la vue de Night Windows 1928, on pense Ă  FenĂȘtre sur cour Rear Window, 1954, oĂč le monde d’un homme se rĂ©duit Ă  la taille de sa fenĂȘtre, Ă  observer les voisins d’en face. Les tableaux de Hopper ont Ă©tĂ© créés parallĂšlement Ă  l’ñge d’or du cinĂ©ma narratif classique. Le plus souvent, ils montrent des dĂ©cors en attente d’un Ă©vĂ©nement. Le temps y est trĂšs allongĂ©. Un temps Ă©tirĂ©, presque contemplatif. Wim Wenders fait remarquer une qualitĂ© essentielle de sa peinture Hopper y fait entrer la pensĂ©e de ce qui va se passer l’instant suivant. De fait, dans une scĂšne en apparence figĂ©e, on s’attend Ă  ce qu’il se passe quelque chose. Cette admiration pour son Ɠuvre, ces ambiances, se retrouvent chez un autre cinĂ©aste majeur, David Lynch. A Cape Cod, Ă  la fin de sa vie, Hopper s’assied, regarde les collines toute la journĂ©e. Jo », sa femme, de l’autre cĂŽtĂ© de la maison, contemple, elle, la mer. Lorsqu’ils se croisent, ils se disputent. L’attente du fait, de l’action Ă  venir - mĂȘlĂ©e Ă  un sentiment, voire un dĂ©sir d’isolement - serait-elle une des clĂ©s de son Ɠuvre ? Ses personnages tendent Ă  s'abstraire du monde, absorbĂ©s plus que vĂ©ritablement mĂ©lancoliques. QuestionnĂ© Ă  ce sujet, Hopper dĂ©clara C’est probablement le reflet de ma propre solitude, je ne sais pas, ou tout simplement la condition humaine. » La vie qui file, avec le temps
 Le besoin impĂ©rieux de saisir, capter l’instant. A travers la peinture, interroger nos propres interrogations. Qu’attendons-nous ? Que savons-nous de ce qui nous attend ? Dans l’expression de cette attente, Hopper aura su capturer comme personne l’ultra-moderne solitude. Extrait du DVD Retrouvez le film documentaire "La toile blanche d'Edward Hopper" de Jean-Pierre Devillers sur A lire aussi Le Grand Palais a 120 ans ! Article - 5 mai 2020Le Grand Palais a Ă©tĂ© créé pour accueillir pendant l’Exposition universelle de 1900 une grande rĂ©trospective d’art français et europĂ©en. Point fort d’un quartier lui Ă©galement conçu Ă  cette occasion, le monument, qui est restĂ© au fil du temps une destination culturelle incontournable, fĂȘte aujourd'hui ses 120 ans ! Le Grand Palais chez vous ! Article - 17 mars 2020MalgrĂ© la distance nous sommes toujours en lien avec vous ! La consigne est de rester chez soi alors le Grand Palais vous propose des contenus en ligne sur son site et ses rĂ©seaux sociaux, dĂ©couvrez le programme. La Nuit europĂ©enne des musĂ©es 2019 au Grand Palais ! Article - 14 mai 2019Ce samedi 18 mai 2019, c'est la pleine lune, mais aussi la Nuit europĂ©enne des musĂ©es dĂ©couvrez le programme gratuit au Grand Palais ! Trois questions sur la scĂ©nographie de l’évĂšnement Emotion Wim Wenders Article - 18 avril 2019Philippe Ligot, prĂ©sident d’ATHEM et scĂ©nographe a rĂ©pondu Ă  nos questions sur l’incroyable dispositif technique mis en place pour l’évĂ©nement Wim Wenders sous la verriĂšre du Grand Palais. Tout le magazine StreamRFL101 RFLcine La Maison Au Bord De La Voie FerrĂ©e Edward Hopper by Rfl En Touraine on desktop and mobile. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud. SoundCloud RFL101 RFLcine La Maison Au Bord De La Voie FerrĂ©e Edward Hopper by Rfl En Touraine published on 2015-05-11T18:18:09Z. Genre RFLcine. Users who like RFL101 RFLcine La Maison Au Bord De
Un snack-bar, la nuit, au coin de deux rues formant un angle aigu, totalement dĂ©sertes. Deux immenses vitres se rejoignant en une pointe arrondie et la lumiĂšre crue de l’éclairage au nĂ©on qui tombe du plafond lui donnent l’air d’un aquarium triangulaire. JuchĂ© sur un tabouret et nous tournant son dos courbĂ©, un homme trapu tient un verre. En face de lui, un couple silencieux semble tout droit sorti d’un film noir lui a un nez busquĂ© et le costume, le chapeau fedora et, entre les doigts, la cigarette d’un dĂ©tective de Dashiell Hammett ; elle a de longs cheveux roux et porte une robe rouge aux manches ne couvrant que les Ă©paules. À leur droite, devant deux grands percolateurs Ă  cafĂ© brillant de l’éclat de leur mĂ©tal, le tronc penchĂ© en avant, un serveur coiffĂ© d’un calot a les mains sous le comptoir Nighthawks. Une haute maison de style second Empire ornĂ©e de colonnades, aux toits spectaculairement mansardĂ©s, Ă  la physionomie presque humaine et Ă  l’allure Ă©trange et menaçante se dresse derriĂšre une voie ferrĂ©e. On la voit en lĂ©gĂšre contre-plongĂ©e d’un peu plus bas que le talus, obliquement illuminĂ©e et baignant dans une lumiĂšre verdĂątre House by the Railroad. Dans une rue vide de toute prĂ©sence, une longue façade couleur ocre formĂ©e par la rĂ©pĂ©tition d’élĂ©ments identiques est frappĂ©e par les rayons du soleil du matin. À l’unique Ă©tage se succĂšdent des fenĂȘtres aux stores levĂ©s ou Ă  moitiĂ© tirĂ©s. Au rez-de-chaussĂ©e, les vitrines d’une sĂ©rie de boutiques, dont celle d’un barbier, reconnaissable au poteau multicolore placĂ© devant elle ; il projette sur le trottoir une ombre trĂšs allongĂ©e, comme le fait quelques mĂštres plus loin une borne d’incendie Early Sunday Morning. Tout le monde a vu ces images, tout le monde se souvient d’elles et beaucoup d’entre nous en connaissent l’auteur ce sont des tableaux du peintre amĂ©ricain Edward Hopper. Comment expliquer l’emprise qu’elles exercent sur tous ceux qui les ont eues sous les yeux ? Pourquoi s’impriment-elles de cette façon dans notre mĂ©moire ? Pour quelle raison, mĂȘme aprĂšs les avoir vues cent fois, continue-t-on Ă  rester fascinĂ© par elles et Ă  tenter de dĂ©chiffrer leur sens ou d’élucider leur mystĂšre ? Dans son livre Un théùtre silencieux l’art d’Edward Hopper, Walter Wells a essayĂ© de rĂ©pondre Ă  ces questions. PubliĂ© en 2007, rééditĂ© en 2011, Ă©crit dans une langue Ă©lĂ©gante et remarquablement traduit en français, l’ouvrage n’est ni une vraie biographie d’Hopper, ni une analyse de son Ɠuvre Ă  la maniĂšre systĂ©matique et chronologique des livres d’histoire de l’art - une discipline qui n’est d’ailleurs pas celle de Wells. SpĂ©cialiste de langue anglaise, de littĂ©rature et d’histoire de la culture amĂ©ricaine, Walter Wells aborde Hopper en essayiste. Abondamment illustrĂ© de reproductions d’excellente qualitĂ©, le livre est structurĂ© en une suite de rĂ©flexions sur quelques thĂšmes rĂ©currents de l’Ɠuvre de Hopper, qui correspondent Ă  autant d’aspects de sa vision du monde, de sa conception de l’art et de sa personnalitĂ© les fenĂȘtres omniprĂ©sentes dans sa peinture, dont les portes sont quasiment absentes, la nuditĂ© et le nu, les rails et le chemin de fer qui apparaissent souvent sur ses toiles, la mer et les marines, l’architecture des maisons et des immeubles urbains, le théùtre, enfin, thĂšme qui sert de fil conducteur Ă  l’ouvrage. Comme l’indique le titre, l’idĂ©e de Wells est en effet que l’Ɠuvre de Hopper peut ĂȘtre dĂ©finie comme un théùtre silencieux théùtre », parce que chacune de ses toiles est comme une mise en scĂšne ; silencieux », parce que le silence est ce que presque tout le monde [...] perçoit immanquablement dans chacun de ses tableaux ». Silence des rues dĂ©sertes, des maisons isolĂ©es, des chambres vides, des trains immobiles, des routes de campagnes perdues, des motels loin de tout, des usines Ă  l’arrĂȘt, des couples qui ne se parlent pas, des petits groupes de gens muets et des personnes solitaires le plus souvent des femmes qui peuplent les peintures de Hopper. Un silence si dramatisĂ©, dit Joseph Anthony Ward dans son bel essai American Silence, et sur lequel l’accent est mis si fort, qu’il en devient le sujet et le thĂšme mĂȘme des Ɠuvres ». Pour expliquer l’effet des tableaux de Hopper, Walter Wells, lorsque c’est nĂ©cessaire, fait appel Ă  des considĂ©rations techniques sur la palette utilisĂ©e, la composition, la perspective et l’organisation de la toile. Pour en dĂ©gager la signification, il s’appuie sur les Ă©lĂ©ments pertinents de l’histoire culturelle amĂ©ricaine et de la biographie de l’artiste. Son ouvrage se veut un dialogue avec les spĂ©cialistes de Hopper, tout particuliĂšrement avec Gail Levin, auteur d’une biographie du peintre qui a significativement modifiĂ© l’image que l’on se faisait de lui. Extraordinairement taciturne NĂ© en 1882 Ă  Nyack, petite ville de l’État de New York, dans une famille de classe moyenne et trĂšs religieuse de Protestants baptistes, Hopper Ă©tait un homme puritain, conservateur en politique, de tempĂ©rament mĂ©lancolique et dĂ©pressif, introverti, extraordinairement taciturne, chroniquement fatiguĂ© et quasiment asocial. Parce qu’il dessinait avec talent, ses parents l’avaient encouragĂ© Ă  devenir illustrateur. Durant sa jeunesse, pour parfaire sa formation artistique, il fit trois sĂ©jours Ă  Paris qui le marquĂšrent pour son existence entiĂšre. Il y dĂ©couvrit les impressionnistes, plus particuliĂšrement Manet et Degas, la littĂ©rature française, qu’il aima toute sa vie, et l’univers du plaisir et de la sensualitĂ©, auquel sa morale rigoureuse lui rendait toutefois difficile de prendre part sans arriĂšre-pensĂ©es. De retour aux États-Unis, il vĂ©cut plusieurs annĂ©es en produisant des illustrations commerciales et pour les magazines, ainsi que des affiches. Au dĂ©but des annĂ©es vingt, sa vie prit un double tournant. Pour la premiĂšre fois, il exposa des Ɠuvres personnelles dans une galerie d’art et en 1924, Ă  l’ñge de 42 ans, il se maria avec une femme d’un an plus jeune que lui, Josephine Nivison, Ă©galement peintre. Durant le reste de leur longue vie, Edward et Jo Hopper allaient vivre ensemble quasiment coupĂ©s du monde, insĂ©parables mais se disputant sans arrĂȘt, pathologiquement dĂ©pendants l’un de l’autre, enfermĂ©s dans ce qu’un tĂ©moin a appelĂ© un dĂ©lire Ă  deux ». Ni l’un ni l’autre n’avaient un caractĂšre facile. CoincĂ© par son puritanisme et victime de ses forts prĂ©jugĂ©s, Edward Hopper Ă©tait un mari autoritaire, souvent brutal et d’humeur presque toujours maussade. Tout au long de leurs quarante-deux ans de vie commune, Jo Hopper a tenu un journal dans lequel elle relatait les faits de leur vie, dĂ©crivait minutieusement la prĂ©paration et l’état d’avancement de chacune des toiles de son mari et faisait Ă©tat de ses multiples dolĂ©ances Ă  son Ă©gard. Jo reprochait en particulier Ă  Hopper de ne pas accorder de valeur Ă  son propre travail artistique et de ne pas la soutenir dans ce domaine, de ne pas l’autoriser Ă  conduire leur voiture il ne s’y rĂ©soudra qu’aprĂšs des annĂ©es, ainsi que son Ă©goĂŻsme dans leurs relations physiques, qui Ă©taient commandĂ©es par les exigences de son seul plaisir leur mĂ©sentente sur ce plan Ă©tait apparemment totale. Dans sa biographie de Hopper, Gail Levin exploite abondamment le contenu de ces journaux, qu’elle tend Ă  prendre Ă  la lettre, ce dont on lui a fait grief. Les relations intenses mais pĂ©nibles du couple Hopper, dont on peut trouver un reflet dĂ©formĂ© dans les Ɠuvres d’Edward, Ă©taient paradoxales et compliquĂ©es. Moins douĂ©e artistiquement que son mari, comme Levin le reconnaĂźt elle-mĂȘme, Jo semble curieusement avoir perdu beaucoup de son talent au moment oĂč elle a commencĂ© Ă  vivre avec Hopper. Son ressentiment envers lui s’accompagnait d’une volontĂ© de s’immerger complĂštement dans sa vie. Hopper et sa femme n’avaient pas d’enfants, et Jo faisait volontiers rĂ©fĂ©rence aux tableaux d’Edward comme Ă  sa progĂ©niture. Elle avait aussi exigĂ© d’ĂȘtre la seule Ă  poser pour lui comme modĂšle Ă  partir du moment oĂč ils se sont rencontrĂ©s, toutes les femmes reprĂ©sentĂ©es dans les Ɠuvres de Hopper, nues ou habillĂ©es, jeunes ou plus ĂągĂ©es, ont Ă©tĂ© peintes d’aprĂšs Jo, transformĂ©e pour les besoins de la cause jusqu’à en devenir parfois trĂšs difficile Ă  reconnaĂźtre Ă  70 ans, elle servit de modĂšle pour des personnages de femme nettement plus jeunes. Edward Hopper et sa femme vĂ©curent toute leur vie dans un petit appartement sans confort situĂ© Ă  Greenwich Village Ă  New York, au sommet d’un immeuble dĂ©pourvu d’ascenseur, auquel on accĂ©dait par 74 marches qu’ils grimpĂšrent quotidiennement jusqu’à leur mort, Ă  un an d’intervalle, Ă  85 ans tous les deux, lui avant elle. Ils ne le quittaient que pour passer l’étĂ© dans leur petite propriĂ©tĂ© de Cap Cod, sur la cĂŽte de Nouvelle-Angleterre, rĂ©gion que Hopper aimait viscĂ©ralement », comme le dit la romanciĂšre Anne Proulx dans son beau portrait du peintre. À quelques reprises, ils l’abandonnĂšrent aussi pour des excursions touristiques, notamment dans l’ouest des États-Unis et au Mexique. Une sorte de littĂ©rature visuelle Walter Wells met bien en Ă©vidence la place que tenait la littĂ©rature dans la vie de Hopper, l’influence qu’ont pu exercer ses lectures sur sa peinture et la dimension littĂ©raire de ses Ɠuvres. Solitaire et apprĂ©ciant peu la compagnie, Hopper, comme Jo, lisait beaucoup, en anglais et en français. Ralf Waldo Emerson et Henry David Thoreau, les penseurs de la Nouvelle-Angleterre, figuraient parmi ses auteurs prĂ©fĂ©rĂ©s, ainsi que, notamment, Herman Melville, Sherwood Anderson, Walt Whitman, Ernest Hemingway, Henrik Ibsen, et, pour les français, Montaigne et Paul ValĂ©ry parce que Hopper rapporte avoir beaucoup aimĂ© la nouvelle de Hemingway Les tueurs, Gail Levin soutient qu’elle a inspirĂ© la scĂšne reprĂ©sentĂ©e dans Nighthawks, mais ceci est pure conjecture. Du fait de cette forte culture littĂ©raire, la peinture de Hopper, n’hĂ©site pas Ă  avancer Walter Wells, s’apparente Ă  une sorte de littĂ©rature visuelle ». Dans chacune de ses tableaux », Ă©crivait John Updike, Hopper semble sur le point de raconter une histoire ». Walter Wells est encore plus prĂ©cis Dans ses tableaux, quelque chose se passe, silencieusement. Et s’il ne se passe rien, c’est qu’il est arrivĂ© quelque chose ou que quelque chose est sur le point de se produire ». Hopper et Jo avaient d’ailleurs pour pratique de donner des noms aux diffĂ©rents personnages reprĂ©sentĂ©s sur les toiles, et de leur inventer une vie et des habitudes. Une vue superficielle de la peinture de Hopper et des raisons pour lesquelles elle retient l’attention est qu’elle est rĂ©aliste et dĂ©peint la vie amĂ©ricaine, plus particuliĂšrement la vie amĂ©ricaine des annĂ©es trente. Qu’Edward Hopper ait façonnĂ© l’image que les AmĂ©ricains eux-mĂȘmes et le reste du monde se font des États-Unis est incontestable. Comme le dit Robert Hughes dans sa belle histoire de la peinture amĂ©ricaine Ses images sont devenues une composante du grain et de la texture de l’expĂ©rience amĂ©ricaine, et mĂȘme aujourd’hui [
] il est impossible de voir l’AmĂ©rique autrement que rĂ©fractĂ©e par elles. [
] L’ effet Hopper » est particuliĂšrement prononcĂ© Ă  New York, oĂč des Hoppers sont partout un homme regardant par la fenĂȘtre, un rayon de soleil sur une corniche, le lobby d’un hĂŽtel de troisiĂšme classe ». Et de toutes les AmĂ©riques, celle que les toiles d’Edward Hopper semblent avoir le mieux capturĂ© est celle de la Nouvelle-Angleterre de l’entre-deux guerres, oĂč ce qui subsistait de la tradition luttait contre l’irrĂ©sistible montĂ©e de la modernitĂ©. La peinture d’Edward Hopper n’est est pas moins trĂšs diffĂ©rente de celle des grands rĂ©alistes amĂ©ricains comme Winslow Homer ou Thomas Eakins, a fortiori des Ɠuvres d’un illustrateur comme Norman Rockwell - trois artistes auxquels on l’a parfois comparĂ©. S’il fallait rapprocher Hopper d’un peintre rĂ©aliste, ce serait plutĂŽt Charles Burchfield, qu’il admirait et dont les tableaux baignent dans une atmosphĂšre de mystĂšre qui n’est pas sans rappeler celle de ses Ɠuvres. Hopper dĂ©testait d’ailleurs l’expression de scĂšne amĂ©ricaine » employĂ©e par les critiques Ă  son propos et se dĂ©fendait de vouloir peindre la rĂ©alitĂ© des États-Unis. InterrogĂ© au sujet des raisons qui le dĂ©terminaient Ă  choisir un sujet plutĂŽt qu’un autre, il rĂ©pondit un jour Je ne sais pas exactement, sinon qu’ils sont les meilleurs mĂ©diums pour la synthĂšse de mon expĂ©rience intĂ©rieure ». De fait, le monde que montrent les toiles de Hopper est moins le monde tel qu’il est rĂ©ellement que l’image mentale que nous produisons dans notre esprit sur la base des sensations et des Ă©motions que son spectacle suscite en nous. Hopper a toujours Ă©tĂ© peu loquace, elliptique et ambivalent au sujet de ses toiles et de leur signification. Cette histoire de solitude a Ă©tĂ© exagĂ©rĂ©e », dit-il ainsi Ă  une occasion. Et Ă  propos d’un de ses derniĂšres Ɠuvres, Sun in an Empty Room, qui comme son titre l’indique, montre une piĂšce vide dont un mur est illuminĂ© par le soleil Quand j’étais Ă  l’école [
] nous nous demandions Ă  quoi pouvait ressembler une chambre quand il n’y avait personne pour la voir ». PlutĂŽt que de reprĂ©senter des individus posant et grimaçant », avouait-il quelques annĂ©es auparavant Ă  Lloyd Goodrich, auteur de sa premiĂšre biographie, ce que je voulais Ă©tait peindre la lumiĂšre du soleil sur le mur d’une maison ». C’est ce qu’il a fait dans cette peinture, ainsi que dans une autre, antĂ©rieure, dont on la rapproche naturellement, Rooms by the Sea, qui reprĂ©sente deux piĂšces ouvertes sur la mer, sur les murs et le sol desquels se dĂ©verse le soleil. Dans ses explications, Hopper soulignait aussi parfois certains Ă©lĂ©ments de ses tableaux au dĂ©triment d’autres. Avec Nighthawks, il affirmait ainsi avoir sans doute inconsciemment voulu reprĂ©senter la solitude des grandes villes » cette solitude de la foule solitaire » du sociologue David Riesman, souvent citĂ© Ă  propos de Hopper. Ce n’est pourtant lĂ  qu’une dimension du tableau. Comme le fait justement remarquer Walter Wells, le snack-bar illuminĂ© peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un de ces lieux de refuge » que mettent frĂ©quemment en valeur les toiles de Hopper refuges contre les pĂ©rils de la nuit urbaine, mais aussi la sauvagerie d’une nature prĂ©sentĂ©e comme hostile chez Hopper, les arbres et la forĂȘt ont toujours un air un peu effrayant. Un art de la soustraction Plusieurs crĂ©ations de Hopper Ă©voquent les Ɠuvres de peintres surrĂ©alistes comme RenĂ© Magritte ou Paul Delvaux, et les images des phares de Cap Cod qu’il aimait peindre font venir Ă  l’esprit les tours dĂ©solĂ©es et les paysages urbains fantastiques de Giorgio de Chirico. InfluencĂ© par la peinture d’intĂ©rieur hollandaise de Vermeer, Pieter de Hooch et Jan Steen, ainsi que les Ɠuvres romantiques de David Caspar Friedrich, Hopper, qui Ă  la fin de sa vie se disait impressionniste, Ă©tait en rĂ©alitĂ© trĂšs Ă©loignĂ© de l’approche intellectuelle des surrĂ©alistes. Mais il partageait avec eux l’habitude de composer des images essentiellement inventĂ©es. Un des procĂ©dĂ©s qu’il utilisait Ă  cette fin, bien mis en lumiĂšre par Walter Wells, est la simplification. Toujours trĂšs dĂ©pouillĂ©es, les images de Hopper ne comprennent que peu d’élĂ©ments, et jamais aucun qui soit purement dĂ©coratif ou ornemental Ă  une exception prĂšs, les piĂšces de ses maisons ne contiennent pas de fleurs, et ses personnages fĂ©minins ne portent jamais de bijoux. L’art d’Edward Hopper, dit trĂšs bien le critique Morris Dickstein, est un art de la soustraction. Une autre caractĂ©ristique des images de Hopper est qu’elles sont toujours le produit de la fusion d’élĂ©ments existants, retravaillĂ©s par le souvenir et l’imagination. Ceux qui sont partis Ă  la recherche du snack-bar ayant servi de modĂšle Ă  celui de Nighthawks, par exemple, sur la base des renseignements assez vagues donnĂ©s par Hopper, sont revenus bredouilles et déçus. Si un Ă©tablissement de ce type a bien existĂ© aux environs de l’endroit mentionnĂ© par Hopper, ce n’était pas exactement Ă  l’emplacement indiquĂ©, et il n’avait que peu de points communs avec le diner qui figure dans le tableau. De mĂȘme, la salle de cinĂ©ma au dĂ©cor kitch de velours rouge et de colonnades torsadĂ©es du trĂšs beau New York Movie, qui montre une ouvreuse appuyĂ©e sur le mur et perdue dans ses pensĂ©es tandis que l’on projette un film non identifiable devant une poignĂ©e de spectateurs, est une synthĂšse de quatre cinĂ©mas de Manhattan. À quoi bon, alors », fait justement valoir Alain Cueff dans son rĂ©cent essai sur le peintre, chercher Ă  identifier tel lieu prĂ©cis dans New York ou ses environs qui pourrait correspondre Ă  tel ou tel tableau ? Le monde subjectif n’est que la somme des perceptions passĂ©es et actuelles ». C’est son monde intĂ©rieur que peignait avant tout Hopper, et comme l’écrit John Updike, s’il ne s’était pas tournĂ© vers sa rĂ©alitĂ© intĂ©rieure, Hopper n’aurait pas peint des Hoppers ». Certains ont affirmĂ© qu’Edward Hopper Ă©tait un mauvais peintre, qu’il ne savait notamment pas rendre les visages. Hopper ne peignait pas bien les gens », a par exemple Ă©crit John Updike, et Clement Geenberg a fameusement dĂ©clarĂ© Il se trouve que Hopper n’est pas un bon peintre ». Il ajoutait toutefois S’il Ă©tait meilleur peintre, il ne serait sans doute pas un artiste aussi supĂ©rieur ». Walter Wells s’inscrit en faux contre de tels jugements. Hopper Ă©tait un artiste lent et parcimonieux. En plus de soixante ans de vie active, il n’a produit que quelques centaines de toiles et de dessins. Toutes ses Ɠuvres Ă©taient longuement prĂ©parĂ©es, prĂ©cĂ©dĂ©es de multiples esquisses et il pouvait rester de longs mois sans rien achever, surtout Ă  la fin de sa vie. Mais c’était un crĂ©ateur qui maĂźtrisait parfaitement sa technique, tout Ă  fait capable, par exemple, de restituer fidĂšlement les traits d’un visage. Lorsqu’il les laissait dans l’indistinction, c’était de propos dĂ©libĂ©rĂ©, et s’il lui arrivait de violer les rĂšgles de la perspective, c’était en pleine connaissance de cause, Ă  des fins dramatiques. ObsĂ©dĂ© par la lumiĂšre Un point sur lequel personne ne conteste son extraordinaire talent est le traitement de la lumiĂšre. Hopper Ă©tait obsĂ©dĂ© par la lumiĂšre, qu’il identifiait Ă  la vie mĂȘme. Dans ses tableaux, elle est omniprĂ©sente, si ostensiblement mise en avant qu’il la dĂ©crivait lui-mĂȘme souvent un peu trop rapidement et succinctement, Ă  sa maniĂšre laconique habituelle comme leur vĂ©ritable sujet. De Second Story Sunlight, par exemple, qui met en scĂšne deux femmes, l’une jeune, l’autre plus ĂągĂ©e, sur la terrasse d’une maison au toit triangulaire exposĂ©e au soleil, il a dĂ©clarĂ© qu’il Ă©tait une tentative [
] de peindre la lumiĂšre du soleil dans la mesure du possible sans pigment jaune ». À un critique qui l’interrogeait au sujet de l’extraordinaire Summer Evening, un des tableaux les plus rĂ©ussis de Hopper » dĂ©crĂšte avec justesse Walter Wells, qui reprĂ©sente un jeune couple dans une situation de grande tension psychologique sous le porche Ă©clairĂ© d’un bungalow par une chaude soirĂ©e d’étĂ©, Hopper, peut-ĂȘtre il est vrai en partie pour Ă©luder la question embarrassante de la signification rĂ©elle du tableau, mais en des termes trĂšs rĂ©vĂ©lateurs, affirma que le seul intĂ©rĂȘt qu’il lui voyait Ă©tait la lumiĂšre qui ruisselle et la nuit tout autour ». LumiĂšre oblique jaune et vive du matin, douce et orangĂ©e du crĂ©puscule, lumiĂšre verticale de midi ou chaude de l’aprĂšs-midi, dans tous les tableaux de Hopper, on sait toujours Ă  quel moment de la journĂ©e on se trouve. Et dans les vues d’intĂ©rieur et les images nocturnes, la lumiĂšre artificielle lumiĂšre brutale des tubes Ă  fluorescence, plus douce des ampoules Ă  incandescence, ses effets sur les murs et les planchers, comme ses reflets dans les vitres, sont constamment traitĂ©s avec la mĂȘme attention respectueuse et quasiment amoureuse. Dans l’ensemble, Walter Wells analyse les tableaux d’Hopper avec beaucoup de pĂ©nĂ©tration et de finesse. L’organisation du livre par grand thĂšmes, et les multiples rapprochements Ă©clairants de tableaux d’époque parfois trĂšs Ă©loignĂ©es qu’elle permet, contribuent Ă  faire saisir l’unitĂ© d’inspiration de l’Ɠuvre de Hopper et aident beaucoup le lecteur Ă  entrer dans l’univers psychologique, mental et imaginaire si particulier du peintre. La principale faiblesse de l’ouvrage, mais elle est de taille, si grave en vĂ©ritĂ© qu’elle gĂąche presque le plaisir de sa lecture Ă  de nombreuses pages, est le recours dĂ©routant et exaspĂ©rant rĂ©guliĂšrement fait par Wells Ă  ce qu’il faut bien appeler des interprĂ©tations psychanalytiques bon marchĂ©, si grotesques qu’on les dirait parodiques. Hopper avait lu et apprĂ©ciĂ© Freud et Jung, il attribuait beaucoup d’importance Ă  la vie mentale inconsciente, sa personnalitĂ© Ă©tait Ă  bien des Ă©gards un nƓud de problĂšmes psychologiques et, sous une forme le plus souvent oblique et allusive, la sexualitĂ© est trĂšs prĂ©sente dans ses Ɠuvres. Mais identifier systĂ©matiquement, comme le fait Wells, chaque objet long poteau, colonne ou phare avec un phallus, et chaque trou, cavitĂ© ou tunnel avec un vagin ; faire rĂ©fĂ©rence Ă  n’importe quel propos Ă  la figure de la mĂšre et au conflit Ɠdipien mal rĂ©solu, c’est tomber dans des caricatures d’explication tellement rĂ©ductrices et ridicules qu’il faut une Ă©norme dose de bonne volontĂ© pour ne pas refermer immĂ©diatement le livre. Hitchcock et Wim Wenders Wells Ă©voque bien entendu les relations notoirement Ă©troites qu’entretiennent l’Ɠuvre de Hopper et le cinĂ©ma. Grand amateur de films comme Jo, il apprĂ©ciait aussi beaucoup le théùtre, Hopper a fortement Ă©tĂ© marquĂ© par le cinĂ©ma, notamment le cinĂ©ma expressionniste allemand et les films de gangsters amĂ©ricains des annĂ©es trente. Et ce que le cinĂ©ma lui a donnĂ©, selon la formule consacrĂ©e, il le lui a rendu avec intĂ©rĂȘt. De tous les peintres du vingtiĂšme siĂšcle, Hopper est celui qui a le plus profondĂ©ment influencĂ© le septiĂšme art. La frĂ©quentation des salles obscures a renforcĂ© le goĂ»t spontanĂ© qu’avait Hopper pour le format horizontal. Au cinĂ©ma, Hopper a notamment empruntĂ© ses cadrages, ce qu’on est tentĂ© d’appeler ses angles de prise de vue » beaucoup de ses tableaux sont peints en plongĂ©e ou en contre-plongĂ©e, la technique des Ă©clairages et des jeux d’ombre, ainsi que des thĂšmes et des situations. Ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments, comme certaines atmosphĂšres, font partie de ce que le peintre a transmis en retour aux cinĂ©astes. Plusieurs toiles de Hopper, Ă  commencer par Nighthawks, ont clairement contribuĂ© Ă  dĂ©finir l’esthĂ©tique du film noir. L’influence la plus frĂ©quemment mentionnĂ©e est bien sĂ»r celle que Hopper a exercĂ©e sur le cinĂ©ma d’Alfred Hitchcock, pleinement reconnue par l’intĂ©ressĂ©. Comme on sait, la maison de Norman Bates jouĂ© par Anthony Perkins dans Psychose est identiquement l’inquiĂ©tante bĂątisse reprĂ©sentĂ©e dans House by the Railroad qu’on retrouve d’ailleurs dans GĂ©ant, le dernier film de James Dean et dans Les moissons du ciel de Terrence Malick, et qui a inspirĂ© la maison hantĂ©e du dessin animĂ© La famille Adams et celle de Disneyland. Mais il y a bien d’autres exemples, y compris dans Psychose. La vue plongeante d’un immeuble surgissant d’un paysage urbain sur laquelle s’ouvre le film, Ă©voque ainsi irrĂ©sistiblement une autre toile de Hopper intitulĂ©e The City. FenĂȘtre sur cour est tout entier une espĂšce d’hommage aux nombreux tableaux voyeurs de Hopper, oĂč le regard pĂ©nĂštre dans l’intimitĂ© d’un intĂ©rieur domestique ou de bureau par une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. L’influence de Hopper sur Hitchcock a Ă©galement Ă©tĂ© relevĂ©e dans Vertigo, et Alain Cueff en a trouvĂ© des traces dans Marnie, L’ombre d’un doute et mĂȘme La corde, dont l’action, filmĂ©e en un plan-sĂ©quence unique, se dĂ©roule entiĂšrement dans une piĂšce situĂ©e au dernier Ă©tage d’un building new-yorkais. DĂ©tresse mĂ©taphysique Un autre rĂ©alisateur revendiquant ouvertement l’influence de Hopper est Wim Wenders, qui s’est souvent exprimĂ© avec chaleur Ă  son sujet et dont plusieurs films, notamment ses films amĂ©ricains », contiennent des rĂ©fĂ©rences ostensibles Ă  sa peinture. On dira la mĂȘme chose des rĂ©alisations de David Lynch, dont les images rappellent souvent celles de Hopper, en plus morbide toutefois, Lynch tendant Ă  y introduire une ambiance trouble absente des modĂšles dont il s’inspire. Mais la liste ne s’arrĂȘte pas lĂ . Des Ă©chos des tableaux de Hopper apparaissent aussi chez Michelangelo Antonioni et Jim Jarmusch ; l’adaptation Ă  l’écran, par Robert Siodmak, de la nouvelle de Hemingway censĂ©e avoir inspirĂ©e Nighthawks comporte une scĂšne qui se passe dans un dĂ©cor rappelant clairement le tableau ; le critique de cinĂ©ma Philip French affirme avoir relevĂ© la prĂ©sence des Ɠuvres de Hopper derriĂšre pratiquement chaque plan » de Picnic de Josuah Logan, qui dĂ©crit la dĂ©sespĂ©rante monotonie et l’ennui profond de la vie dans une petite ville du Middle West, ainsi que dans Road to Perdition de Sam Mendes, dont l’action se passe Ă  l’époque de la prohibition. L’astucieux analyste d’images Alain Korkos a de surcroĂźt documentĂ© l’influence de Hopper sur le cinĂ©ma d’Andrzej Wajda et celui de Woody Allen. L’inventaire pourrait se poursuivre longtemps, tant nombreux sont les rĂ©alisateurs et chefs-opĂ©rateurs, par dĂ©finition hommes d’image, que les Ɠuvres de Hopper ont impressionnĂ©s. Ce n’est pas le fruit du hasard. Entre Hopper et le cinĂ©ma existait une affinitĂ© profonde. Comme le fait pertinemment remarquer le critique Peter Schjeldahl Ses tableaux ne sont pas ceux d’un observateur du monde visible mais d’un metteur en scĂšne propulsĂ© par son imagination [
] Hopper a compris la mĂ©taphysique du cinĂ©ma comme aucun autre artiste jusque, peut-ĂȘtre, Andy Warhol, et mieux que tous les rĂ©alisateurs, sauf les plus grands ». L’Ɠuvre de Hopper a Ă©galement eu un certain impact sur la photographie. Par leur apparent rĂ©alisme, leur contenu psychologique et sociologique, leur caractĂšre trĂšs construit et le rĂŽle qu’y jouent les angles de prise de vue, les cadrages, les ombres et les lumiĂšres, ses tableaux Ă©voquent les Ɠuvres de photographes contemporains. De Hopper », va jusqu’à Ă©crire l'essayiste anglais Geoff Dyer, on pourrait affirmer qu’il est le photographe amĂ©ricain le plus influent du XXĂšme siĂšcle, bien qu’il n’ait jamais pris lui-mĂȘme la moindre photographie ». Des traces de l’influence de Hopper sont Ă©videntes dans les photos en noir et blanc de Robert Adams et celles, en couleur, de William Eggleston et de Stephen Shore carrefours dĂ©serts, routes bordĂ©es de poteaux tĂ©lĂ©phoniques qui se perdent au loin, stations-service sous le soleil. On a Ă©galement suggĂ©rĂ© que l’esprit de Hopper est prĂ©sent chez Walker Evans, Robert Frank et Diane Arbus. Si c’est le cas, c’est de maniĂšre moins manifeste. Dans les images de ces photographes proches de la tradition documentaire et du reportage, l’élĂ©ment social et humain tend en effet Ă  prendre une place centrale qu’il n’occupe pas dans les tableaux du peintre. Un photographe Ă  propos duquel on Ă©voque systĂ©matiquement le nom de Hopper est Gregory Crewdson davantage que photographe, Crewdson devrait en rĂ©alitĂ© ĂȘtre baptisĂ© un metteur en scĂšne d’images fixes, parce que ses compositions trĂšs calculĂ©es sont rĂ©alisĂ©es avec tous les moyens techniques, la logistique et la mĂ©ticulositĂ© de plans de cinĂ©ma. DerriĂšre les similitudes superficielles, on a cependant affaire Ă  deux univers substantiellement diffĂ©rents. Des images de Crewdson Ă©mane une impression de sordide totalement absente des Ɠuvres d’Edward Hopper. Hopper ne peint jamais des placards bĂ©ants, des matelas Ă©ventrĂ©s, des intĂ©rieurs kitchs, vĂ©tustes et saccagĂ©s ou des caravanes rouillĂ©es. Il est le peintre de la dĂ©tresse mĂ©taphysique et de la misĂšre affective, pas celui de la pauvretĂ© matĂ©rielle, de la dĂ©chĂ©ance physique ou de l’indigence culturelle. Dans ses tableaux, les chambres sont propres et fraĂźches et les pavillons en bon Ă©tat ; les protagonistes sont le plus frĂ©quemment des personnes issues de la classe moyenne, leur maintien est toujours exempt de laisser-aller et on les voit souvent en train de lire. Une trompeuse apparence de simplicitĂ© À cĂŽtĂ© de cet hĂ©ritage sĂ©rieux, les images d’Edward Hopper ont donnĂ© lieu Ă  de nombreuses rĂ©cupĂ©rations humoristiques et citations parodiques. C’est tout particuliĂšrement le cas du plus emblĂ©matique de ses tableaux, Nighthawks, dont il existe de multiples versions fantaisistes - l’une d’entre elles met en scĂšne Humphrey Bogart, James Dean, Marilyn Monroe et Elvis Presley. Les tableaux de Hopper ont par ailleurs servi Ă  illustrer des centaines de couvertures de livres, plus particuliĂšrement de romanciers amĂ©ricains, on en a fait d’innombrables affiches et elles ornent souvent les calendriers. Cette multiplication, autour de nous, d’échantillons de l’univers d’Edward Hopper ou de rĂ©fĂ©rences Ă  sa peinture explique en partie pourquoi ses images nous semblent si familiĂšres. Mais l’effet puissant que ces images continuent Ă  faire sur nous, la profondeur Ă  laquelle elles sont enracinĂ©es dans notre imaginaire, la difficultĂ© que l’on Ă©prouve Ă  s’en dĂ©tacher, tiennent Ă  d’autres raisons, bien identifiĂ©es et longuement dĂ©crites par Walter Wells leur perfection formelle, leur charge Ă©motionnelle, leur Ă©loquence muette, leur puissance dramatique, leur caractĂšre Ă©nigmatique, sous une trompeuse apparence de simplicitĂ©. Un théùtre silencieux se referme symboliquement sur une reproduction du dernier tableau peint par Edward Hopper, lui-mĂȘme Ă©minemment symbolique. IntitulĂ© Two Comedians, il reprĂ©sente deux acteurs costumĂ©s en Pierrot et Pierrette, les fameux personnages de la Commedia dell’arte, debouts au bord d’une scĂšne de théùtre, vus du parterre en contre-plongĂ©e, se tenant par la main et s’inclinant lĂ©gĂšrement pour saluer le public. Rappel de la plus remarquable toile de jeunesse de Hopper, Soir bleu, au centre de laquelle apparaĂźt, assis en compagnie louche Ă  la table d’une terrasse de cafĂ©, une cigarette aux lĂšvres, un clown outrageusement fardĂ© en tenue de scĂšne et collerette blanches qui prĂ©sente une forte ressemblance avec le peintre, le tableau, qui fait aussi Ă©cho au Pierrot de Watteau et aux images du film Les enfants du paradis de Marcel CarnĂ©, est Ă  la fois une Ă©vocation de l’existence singuliĂšre et solitaire des artistes et un hommage de Hopper Ă  celle qui a Ă©tĂ© sa collaboratrice, au titre de son modĂšle, durant plus de quarante ans. À 83 ans, Hopper livrait avec cette Ɠuvre d’adieu l’ultime de ces dizaines de tableaux simples bien que mystĂ©rieux, banals bien que poĂ©tiques, familiers bien qu’insondables » Walter Wells, dont il nous a gratifiĂ©s, la derniĂšre de ces images envoĂ»tantes et impossibles Ă  oublier dont il a enrichi notre univers visuel. Michel AndrĂ©
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ActualitĂ© du Dimanche 22 Novembre 2015 Ă  18h00 Concert MANCA 2015 - Paris Mozart Orchestra / Natalie Dessay A l'OpĂ©ra de Nice Dimanche 22 novembre 2015 Ă  18h Paris Mozart Orchestra Claire Gibault direction Natalie Dessay rĂ©citante Eric lacrouts, Vanessa Ugarte, Clara Abou, violons 1 Bleuenn le MaĂźtre, Sullimann Altmayer, SĂ©golĂšne Saytour, violons 2 Arnaud Thorette, CĂ©cile Grassi, altos Guillaume MartignĂ©, CĂ©lia Boudot, violoncelles HĂ©loĂŻse DĂ©ly, contrebasse Igor STRAVINSKY “Concerto pour orchestre Ă  cordes en rĂ© majeur “ Vivace - Arioso - Rondo 1946 - 12'' Graciane FINZI “ScĂ©nographies d'Edward Hopper“ 2014 - 45' MĂ©lologue pour rĂ©citant et 11 cordes, d'aprĂšs des tableaux d’Edward Hopper, sur des textes de Claude Esteban 1. Chambre Ă  New York – 2. Jeune fille Ă  sa machine Ă  coudre 3. Chambres au bord de la mer – 4. Compartiment C, voiture 293 5. Fauteuil d’orchestre – 6. Oiseaux de nuit – 7. Matin en Caroline du Sud 8. Maison prĂšs de la voie ferrĂ©e – 9. Gens au soleil – 10. Par-dessus les toits Fin du concert 19h Comme traditionnellement maintenant depuis 15 ans le festival MANCA investit les murs de l’OpĂ©ra de Nice. C’est Ă  un concert exceptionnel que nous vous convions cette annĂ©e pour dĂ©couvrir ScĂ©nographies d'Edward Hopper » de Graciane Finzi. Durant l’interprĂ©tation de ce mĂ©lologue par 11 musiciens Ă  cordes du Paris Mozart Orchestra sous la direction de Claire Gibault, 10 tableaux d’Edward Hopper sont projetĂ©s et la rĂ©citante Natalie Dessay interprĂšte les textes de Claude Esteban, extraits de son recueil “Soleil dans une piĂšce vide“ 1991. Dans ses Ă©crits Claude Esteban se met dans la peau des personnages des tableaux d’Edward Hopper et nous livre leurs pensĂ©es. Le concerto pour cordes en rĂ© d’Igor Stravinsky introduira ce programme. Programme pdf

Enhaut, Maison au bord de la voie ferrĂ©e, Edward Hopper, 1925. En bas, vue de la maison de Norman Bates, extrait du film Psychose, Alfred Hitchcock, 1960. À lire Ă©galement : La maison de Barbie Ă  louer en Airbnb Boire un verre face Ă  La
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Maison au bord de la voie ferrĂ©e" Edward Hopper, 1925. Nous vous prĂ©sentons aujourd'hui l'une des peintures les plus cĂ©lĂšbres d'Edward Hopper. Cet artiste Ă©tonnant dans ses scĂšnes cinĂ©matographiques emblĂ©matiques produisit des vues urbaines, des paysages et des intĂ©rieurs observĂ©s de prĂšs, tous peu peuplĂ©s de personnages ou entiĂšrement dĂ©pourvus de ceux-ci. Bien 18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 1109 Coup de bol deux expositions de peintres vĂ©nĂ©rĂ©s par nous, mais pas seulement simultanĂ©ment en Suisse, Ă  Lausanne au bord du LĂ©man et Ă  Martigny dans le Valais. Suffisamment vĂ©nĂ©rĂ©s pour se taper en voiture, et en pĂ©riode de pĂ©nurie pĂ©troliĂšre, les six cents kilomĂštres qui nous sĂ©parent du grand lac et 65 km de plus pour atteindre Martigny et les somptueux vignobles en coteaux du Valais. La premiĂšre expo est consacrĂ©e Ă  Edward Hopper l'AmĂ©ricain 1882-1967, Ă  la fondation de l'Hermitage. Deux heures d'attente Ă  certaines heures de la journĂ©e pour atteindre les guichets. Ce qui nĂ©cessite en plus de l'attente une certaine pugnacitĂ© pour arriver jusqu'au musĂ©e planquĂ© dans un parc de Lausanne mal signalĂ©. Hopper est le peintre de la solitude et de l'incommunicabilitĂ©, un maĂźtre des lumiĂšres sublimes, irrĂ©elles et angoissantes. Pas Ă©tonnant que Hitchcock s'inspira de la "maison prĂšs de la voie ferrĂ©e" pour sa sinistre bicoque de psychose. Le peintre s'acharna toute sa vie Ă  cerner la poĂ©sie dissimulĂ©e derriĂšre la banalitĂ© du rĂ©el. Son Ɠuvre puissante et interrogative se rapporte Ă  nos sensations les plus dubitatives sur le monde qui nous entoure et qui pourraient se rĂ©sumer en une phrase triviale " Qu'est ce que nous foutons lĂ  ? " Ce questionnement renvoie Ă  ce que l'anthropologue Marc AugĂ© dit de l'universalitĂ© "ce qui fait l'universalitĂ© des cultures, ce sont les questions qu'elle ont posĂ©es, non les rĂ©ponses qu'elles ont apportĂ©es". En ce sens la peinture d'Edward Hopper est universelle. L'exposition installĂ©e depuis quatre mois draine chaque jour une foule considĂ©rable. Elle se terminait hier, Dimanche 17 octobre. Dommage pour vous. Mais il existe plein de bouquins ! Une peinture Ă  tendance hyperrĂ©aliste contredite par la situation insolite d'une maison sans accĂšs amĂ©nagĂ© plantĂ©e dans un champ et par la prĂ©sence d'une femme nue sous sa robe. Dans les peintures d'Hopper l'irrĂ©el se love dans le rĂ©el. Dans cette image, parmi les plus connues d'Hopper, la dramatisation provient de l'irrĂ©alitĂ© de la lumiĂšre et de la prĂ©sence dominante en arriĂšre plan d'une forĂȘt impĂ©nĂ©trable. Il existe plusieurs croquis prĂ©paratoires Ă  cette Ɠuvre, prĂ©sentĂ©s Ă  l'expo de l' hermitage. Autoportrait du peintre dans les annĂ©es 40. On dit qu'il Ă©tait dubitatif sur la valeur de son Ɠuvre. Cette peinture fait penser irrĂ©sistiblement Ă  un thriller amĂ©ricain . Hopper a influencĂ© le cinĂ©ma amĂ©ricain autant qu'il a Ă©tĂ© influencĂ© par lui. On pourrait en dire autant de la photo amĂ©ricaine . les Ɠuvres photographiques rĂ©centes de Raymond Depardon doivent quelque chose Ă  Edward Hopper "Oiseaux de nuit" La plus cĂ©lĂšbre peinture de Hopper Hopper disait "Ce que j'ai vraiment cherchĂ© Ă  peindre , c'est la lumiĂšre du soleil sur la façade d'une maison" cette toile inspira Hitchcock pour le dĂ©cor de Psychose Une quĂȘte existentielle centrĂ©e sur l'interrogation de la quotidiennetĂ© des personnages solitaires en attente d'un Ă©vĂšnement mystĂ©rieux Published by GIHER - dans art

maisonau bord de la voie ferrĂ©e analyse. 6 avril 2021 Non classĂ©. Les usines sont obligĂ©es d'apporter leurs produits jusqu'Ă  la gare d'Annecy en passant par . TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieurLors du tri, sur le quai au bord de la voie ferrĂ©e, il s'empressa de nous libĂ©rer. À la LibĂ©ration, je fus placĂ© dans une maison d'enfants juifs venus

L’inspiration est quelque chose de particulier, parfois une idĂ©e de scĂ©nario vous prend comme une envie de pisser au milieu de la nuit, parfois vous contemplez un coucher de soleil et une mĂ©lodie incroyable vous vient ou parfois vous regardez des comiques de stand-up amĂ©ricain et vous dĂ©cidez de piquer toutes leurs vannes pour vous faire de la thune dessus. Dans le milieu du cinĂ©ma d’horreur, plusieurs films ont Ă©tĂ© Ă©tonnement inspirĂ©s par des peintures, que ce soit pour une petite scĂšne, une rĂ©fĂ©rence ou carrĂ©ment toute l’histoire et on vous propose donc d’en voir quelques exemples ici. 1. La maison de Norman Bates Psychose La maison / hĂŽtel du personnage de Norman Bates et de sa mĂšre » est un endroit assez flippant en soit, posant une ambiance isolĂ©e, sombre et propice au malaise. Eh bien pour trouver sa maison idĂ©ale », Hitchcock s’était inspirĂ© du tableau de Édouard Hopper La maison au bord de la voie ferrĂ©e » 1925 comme vous pouvez le voir sur les deux images ci-dessous. L’endroit Ă©tant presque un personnage en lui mĂȘme et connaissant l’importance du dĂ©tail chez ce bon vieil Alfred on peut se dire que la rĂ©fĂ©rence Ă©tait plus que volontaire. Bon aprĂšs on cite le film dans les preuves que le cinĂ©ma ne comprend rien aux maladies mais personne n’est parfait. 2. La maison de la famille MacNeil L'exorciste Visible dans l’introduction du cĂ©lĂšbre film, la maison dans laquelle se dĂ©roule l’intrigue de l’exorciste est Ă©galement l’image utilisĂ©e pour le promouvoir sur l’affiche devenue culte. L’inspiration de cette maison Ă©clairĂ©e est venue au rĂ©alisateur William Friedkin avec un tableau de Magritte nommĂ© L’empire des lumiĂšres ». Le ciel bleu du tableau est ici remplacĂ© par un ciel sombre et les lumiĂšres des lampadaires deviennent alors plus marquĂ©es, laissant place Ă  une ambiance effrayante et angoissante mais on peut voir la rĂ©fĂ©rence visuelle assez marquĂ©e. Vous pouvez aller voir les signes que votre enfant est possĂ©dĂ©, c’est super important Ă  vĂ©rifier. 3. Le tableau de la dame Ă  la flĂ»te Ça Dans le film Ça, l’un des jeunes garçons se retrouve dans une piĂšce avec un tableau complĂštement flippant d’une femme jouant de la flĂ»te l’image du top est une reproduction fidĂšle d’un fan avant que cette derniĂšre ne s’échappe du tableau sous la forme du clown Pennywise. Cette idĂ©e Ă©tait Ă  la base une hantise rĂ©currente du rĂ©alisateur Andy Muschietti lorsqu’il Ă©tait enfant qui Ă©tait terrorisĂ© par le tableau imprimĂ© de Modigliani Jeune femme du peuple » prĂ©sent dans sa maison. Il Ă©tait persuadĂ© que celle-ci allait sortir du tableau pour le choper et avait alors dĂ©cidĂ© de mettre cette idĂ©e dans le film pour y retranscrire son propre malaise. CrĂ©dits photo Modigliani 4. Le monstre pĂąle Le labyrinthe de Pan Le conte de fĂ©es pour adultes de l’excellent Guillermo Del Toro puise son inspiration dans plusieurs lĂ©gendes et histoires en revisitant la sempiternelle histoire de la princesse perdue. Touchant au fantastique et au film de guerre, le long mĂ©trage glisse parfois dans l’horreur et c’est principalement la scĂšne du monstre pĂąle » qui nous intĂ©resse ici puisque celle-ci est en grande partie inspirĂ©e par le tableau de Francisco Goya Saturne dĂ©vorant un de ses fils ». On y voit alors une figure sombre Saturne / l’homme pĂąle dĂ©vorer un ĂȘtre beaucoup plus petit que lui son fils / la fĂ©e dans une rĂ©fĂ©rence visuelle trĂšs appuyĂ©e. 5. L'Ă©cole de danse Suspiria Le film angoissant de Dario Argento puise son inspiration dans des sources assez Ă©tonnantes, comme par exemple la palette de couleur du classique de Walt Disney Blanche Neige ». On trouve aussi accrochĂ©s aux murs de l’école des tableaux trĂšs ressemblants aux illustrations de Aubrey Beardsley produites pour la piĂšce SalomĂ© » d’Oscar Wilde mais c’est surtout l’artiste Maurits Cornelis Escher qui semble avoir Ă©tĂ© la plus grande inspiration pour le rĂ©alisateur. L’école de danse se trouve ainsi dans la rue Escher » totalement fictive et les peintures au mur d’une salle de l’école reprennent le graphisme de l’Ɠuvre Sky and Water ». 6. La femme endormie Frankenstein Le film de James Whale de 1931 s’inspire Ă©videmment du roman de Mary Shelley pour donner vie au monstre de Frankenstein et ainsi mettre un visage sur ce dernier qui restera Ă  tout jamais inchangĂ© dans la culture populaire. Lors d’une scĂšne du film c’est une autre inspiration, ici visuelle, qu’on peut facilement observer puisqu’il s’agit du tableau Le cauchemar » de Johann Heinrich FĂŒssli. La position de la jeune femme est la mĂȘme sur le tableau et dans le plan et on sent l’envie du rĂ©alisateur d’instaurer le mĂȘme climat de hantise en rappelant au spectateur celle provoquĂ©e par le tableau. 7. Ghostface Scream Le tueur de la saga Scream aura marquĂ© un paquet de monde, tout autant que les dĂ©nouements gĂ©nĂ©ralement inattendus sur son identitĂ© et son masque, devenu iconique, s’inspire largement du tableau d’Edward Munch Le Cri ». Wes Craven Ă©tait d’ailleurs convaincu que tout le succĂšs de la saga reposait sur le masque du tueur et qu’aucun autre n’aurait fonctionnĂ©, donc il peut remercier ce bon vieux Munch de lui avoir filĂ© l’idĂ©e. Il faut dire que le tableau Ă  la base arrive Ă  mettre mal Ă  l’aise la plupart des gens. Vous pouvez aller voir les sĂ©quences les plus flippantes de Wes Craven, cet homme Ă©tait un maĂźtre dans son domaine. 8. La crĂ©ature Alien Celle-ci est assez cĂ©lĂšbre, le film de Ridley Scott oĂč une crĂ©ature de l’espace dĂ©cime tout l’équipage d’un vaisseau a Ă©tĂ© inspirĂ©e par le travail de l’artiste Hans Ruedi Giger. Giger est en rĂ©alitĂ© le crĂ©ateur de nombreux dĂ©cors ainsi que du design de la crĂ©ature du film puisqu’il avait travaillĂ© conjointement avec Scott sur l’ambiance visuelle. À la base, Giger voulait crĂ©er un design original pour l’Alien sans s’inspirer d’un travail prĂ©cĂ©dent mais Scott souhaitait lui s’inspirer d’une Ɠuvre prĂ©-existante de l’artiste nommĂ©e Necromon IV » 1976. Vous pouvez alors voir la ressemblance plus que frappante entre le tableau et la crĂ©ature finale par vous mĂȘme. CrĂ©dits photo Alien 1 CrĂ©dits photo Giger
Maisonau bord de la voie ferrĂ©e (House by the Railroad en anglais) est un tableau de l'artiste amĂ©ricain Edward Hopper rĂ©alisĂ© en 1925. Il s'agit du premier succĂšs artistique et commercial du peintre. Le tableau est exposĂ© au MoMa Ă  New-York. Description Maison au RedĂ©couvrez 5 chefs-d'Ɠuvre d'Edward Hopper, grand maĂźtre de la peinture amĂ©ricaine. Ce n’était pas les gens que je voulais peindre. Ce que je voulais peindre c’était le rayon de soleil sur le cĂŽtĂ© de la maison », a dit un jour Edward Hopper 1882-1967. Et ce que ses trois sĂ©jours Ă  Paris, Ă  une Ă©poque oĂč Picasso peignait Les Demoiselles d’Avignon, lui ont apportĂ©, c’est la rĂ©vĂ©lation de l’impressionnisme et du traitement de la lumiĂšre. Elle est la condition existentielle de son Ɠuvre et c’est elle qui rend le paysage perceptible, dans ses variations mais aussi dans sa spatialitĂ©. Chez Hopper, le paysage, qu’il soit celui des villes, des cĂŽtes rocheuses de Cape Cod ou des routes de province amĂ©ricaines, nous paraĂźt toujours le portrait d’une solitude irrĂ©ductible dans la multitude. Est-ce bien cette dimension qu’il voulait mettre sur ses toiles, lui qui a souvent rĂ©pĂ©tĂ© ce que je cherche Ă  peindre, c’est moi » ? Retour sur 5 tableaux phares de l’artiste. 1. House by the Railroad À l’évidence, l’un des principaux sujets des peintures de Hopper est le paysage amĂ©ricain, qu’elles ont d’ailleurs fini par incarner dans l’imaginaire collectif non l’AmĂ©rique des gratte-ciel qui en a fascinĂ© tant d’autres, mais celle des architectures vernaculaires, des maisons victoriennes de la fin du XIXe siĂšcle, dĂ©sormais dĂ©suĂštes, tĂ©moignages aussi d’un hĂ©ritage europĂ©en rejetĂ© dans un passĂ© rĂ©volu. L’image d’une maison isolĂ©e, prĂšs d’une voie ferrĂ©e, dĂ©jĂ  apparue dans une gravure de 1920, House by the Railroad, revient ici dans un cadrage encore plus resserrĂ©, vue d’un point situĂ© lĂ©gĂšrement en contrebas oĂč faut-il ĂȘtre, debout ou bien assis pour la voir ainsi ?, se dĂ©tachant sur un ciel Ă©tonnamment lumineux et vide, dĂ©pouillĂ©e de tout Ă©lĂ©ment de dĂ©cor Ă  l’exception des rails qui forment comme un socle pour la maison et un cadre pour le tableau qui devient dĂšs lors une scĂšne. Cet Ă©lĂ©ment de la composition est pour beaucoup dans l’étrangetĂ© de ce qui s’impose bientĂŽt, non comme la description d’un lieu rĂ©el, mais comme une vision – Ă  Lloyd Goodrich qui lui en demandait la localisation gĂ©ographique, Hopper a rĂ©pondu lĂ -dedans » en dĂ©signant son front. La ligne puissante de la voie ferrĂ©e n’est pas exactement parallĂšle au bord et fonctionne comme le rĂ©vĂ©lateur des discrĂštes distorsions de perspective qui touchent nombre des lignes formant pour l’essentiel la matiĂšre de l’Ɠuvre. Les ombres marquĂ©es, les fenĂȘtres rĂ©solument muettes, l’absence de porte visible ne font qu’ajouter au mystĂšre et Ă  l’angoisse qui Ă©mane de la demeure Alfred Hitchcock ne s’y est pas trompĂ© qui en a fait le modĂšle du manoir habitĂ© par l’inquiĂ©tant Norman Bates interprĂ©tĂ© par Anthony Perkins dans Psychose 1960. Edward Hopper, House by the Railroad, 1925, huile sur toile, 61 x 73,7 cm, New York, The Museum of Modern Art ©Wikimedia Commons/Edward Hopper 2. Gas À Lloyd Goodrich, l’un de ses premiers commentateurs, Hopper a expliquĂ© avoir cherchĂ© une station-service conforme Ă  l’idĂ©e qu’il avait en tĂȘte ; ne l’ayant pas trouvĂ©e, il a composĂ© celle-ci Ă  partir d’élĂ©ments de diffĂ©rentes provenances. Seules les pompes ont Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©es d’aprĂšs nature, des Ă©tudes prĂ©paratoires en tĂ©moignent, de mĂȘme que l’abondance de dĂ©tails et le logo Mobilgas rĂ©pĂ©tĂ© sur l’enseigne. Avec cette Ɠuvre, Hopper explore la pĂ©ninsule du Cape Cod, au sud-est du Massachusetts, oĂč il passe quasiment tous les Ă©tĂ©s Ă  compter de 1930 la vĂ©gĂ©tation, la route et la voiture qui est ici seulement suggĂ©rĂ©e tĂ©moignent d’autres aspects du paysage et du mode de vie Ă  l’amĂ©ricaine. Mais contrairement Ă  l’idĂ©e que l’on s’en fait, cette route est dĂ©serte, bordĂ©e d’épais rideaux d’arbres loin de traverser en ligne droite une immensitĂ© ouverte, elle semble se perdre dans un virage et l’ombre dense des feuillages – elle ne mĂšne nulle part. La lumiĂšre de fin d’aprĂšs-midi, quoiqu’encore chaude, annonce la prochaine tombĂ©e de la nuit et la solitude dans laquelle elle plongera le voyageur, d’autant plus inquiĂ©tantes s’il est en territoire inconnu. D’ailleurs, comme souvent dans les tableaux de l’artiste, un regard trop rapide pourrait facilement manquer la seule prĂ©sence humaine Ă  habiter la scĂšne l’employĂ© de la station qui semble faire corps avec les pompes, elles-mĂȘmes Ă©trangement anthropomorphes. On pourrait presque y percevoir une touche de fantastique, ainsi que dans la lumiĂšre vive qui Ă©mane d’elles et de la station. Edward Hopper, Gas, 1940, huile sur toile, 66,7 x 102,2 cm, New York, The Museum of Modern Art, Mrs. Simon Guggenheim Fund © Heirs of Josephine Hopper / 2019, ProLitteris, Zurich Photo © 2019 Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence 3. Nighthawks Ces Oiseaux de nuit » sont Ă  n’en pas douter le tableau le plus cĂ©lĂšbre de Hopper, celui auquel il est immanquablement associĂ©, l’un de ceux aussi oĂč le caractĂšre cinĂ©matographique de son univers s’impose avec le plus d’évidence. Si le couple vu de face peut Ă©voquer celui formĂ© Ă  l’écran par Humphrey Bogart et Lauren Bacall – le tableau a Ă©tĂ© peint l’annĂ©e mĂȘme oĂč fut tournĂ© Casablanca– ,Wim Wenders en a par la suite repris le dĂ©cor pour une sĂ©quence de son film The End of Violence 1997, expliquant en ces termes son admiration pour le peintre amĂ©ricain On peut toujours dire oĂč se trouve la camĂ©ra. » Le rĂ©alisateur a traduit le format horizontal allongĂ© et la composition en coin avec ses puissantes obliques par de lents mouvements de travelling Ă  l’image du dĂ©placement, le long de la vitre du bar, auquel le regard se trouve invitĂ©. Il a reproduit le dispositif spatial particuliĂšrement efficace que constitue cet aquarium qui donne ses occupants en spectacle et projette sur le trottoir et les façades avoisinantes sa lumiĂšre violemment artificielle, l’une des caractĂ©ristiques qui a pu permettre de rapprocher le tableau du CafĂ© de nuit de Vincent Van Gogh 1888,Yale University Art Gallery. Mais l’atmosphĂšre en est tout autre, elle est dans la veine des romans policiers de Raymond Chandler la violence y est aussi contenue que palpable, et ce bien que l’on puisse aussi choisir de se concentrer sur le couple, Ă  la fois proche et distant – leurs mains se touchent-elles ? –, sur le mystĂšre de leur relation d’oĂč Ă©mane un Ă©rotisme d’autant plus dĂ©rangeant qu’il est laissĂ© Ă  l’imagination de celui qui les observe. Edward Hopper, Nighthawks, 1942, huile sur toile, 84,1 x 152,4 cm, Chicago, The Art Institute of Chicago, ©Wikimedia Commons/The Art Institute of Chicago 4. Portrait of Orleans ExĂ©cutĂ© en 1950, Portrait of Orleans est une scĂšne de rue dĂ©pouillĂ©e, que l’enseigne d’une station service permet de situer dans le temps. Une fois encore, Hopper se saisit de la banalitĂ© quotidienne du monde moderne pour en faire Ă©merger un moment singulier et Ă©trange. Difficile, en effet, d’apprĂ©hender ce lieu que le spectateur du tableau dĂ©couvre Ă  la maniĂšre d’un Ă©tranger pĂ©nĂ©trant dans une ville inconnue. Et le regard se perd dans ce dĂ©cor Ă  l’image de l’artiste, silencieux et insaisissable. Edward Hopper, Portrait of Orleans, 1950, huile sur toile, 66 x 101,6 cm, Fine Arts Museums of San Francisco, © Heirs of Josephine Hopper / 2019, ProLitteris, Zurich Photo Randy Dodson, The Fine Arts Museums of San Francisco 5. Second Story Sunlight En rĂ©ponse Ă  un questionnaire reçu lors de l’acquisition de l’Ɠuvre par le Whitney Museum, Edward Hopper en a ainsi dĂ©crit le sujet, esquivant, comme Ă  son habitude, toute explication Cette peinture est une tentative de peindre le soleil en blanc, avec presque pas ou pas du tout de pigment jaune dans le idĂ©e psychologique devra ĂȘtre fournie par le spectateur. » Le Record Book dans lequel il a minutieusement rĂ©pertoriĂ© ses Ɠuvres avec l’aide de son Ă©pouse fournit quelques indications techniques supplĂ©mentaires le tableau, l’un des deux de l’annĂ©e 1960, a Ă©tĂ© peint entre la fin aoĂ»t et la mi-septembre, dans l’atelier de Truro, avec des peintures Winsor & Newton et sur une toile Herga, avec un mĂ©lange de blanc de plomb, d’huile et de tĂ©rĂ©benthine ; il reprĂ©sente la lumiĂšre du matin sur des façades peintes en blanc » et met en scĂšne deux figures fĂ©minines, l’une aux cheveux blancs, gothique » et ĂągĂ©e, l’autre surnommĂ©e Toots » – poupĂ©e – qui, selon les propres termes de Hopper, n’est pas un mauvais cheval », simplement un agneau dĂ©guisĂ© en loup », ou encore est alerte mais pas tumultueuse ». Car si la luminositĂ© frappe au premier abord dans cette peinture – le cadrage qui supprime le premier Ă©tage des maisons et accentue leur Ă©lĂ©vation vers le ciel clair y est pour beaucoup –, et si les personnages n’occupent que peu de place dans le paysage, l’on ne peut manquer d’ĂȘtre bientĂŽt obsĂ©dĂ© par elles qui sont-elles ? quel lien les unit ? sont-elles seules, que regardent-elles et que nous dissimule le peintre, en bas, devant la maison ou dans le bois touffu si proche ? Des questions qui sont autant d’invitations Ă  raconter une histoire, chacun la sienne. Edward Hopper, Second Story Sunlight, 1960, huile sur toile, 102,1 x 127,3 cm Whitney Museum of American Art, New York, © Heirs of Josephine Hopper / 2019, ProLitteris, Zurich Photo © 2019. Digital image Whitney Museum of American Art / Licensed by Scala
Maisonau bord de la voie ferrĂ©e, 1925 : comme son titre l’indique, cette toile met en scĂšne une grande demeure placĂ©e au bord d’une voie ferroviaire. Le jeu de couleur est saisissant. 2. Automate, 1927 : tableau intrigant, mettant en scĂšne une jeune femme solitaire attablĂ©e, qui boit un cafĂ©. 3. Chop Suey, 1929 : retranscription d'une scĂšne d’un restaurant oĂč 2 personnes sont
Dans cette Ɠuvre d’Edward HOPPER, on peut apercevoir, une maison isolĂ©e au bord de la voie de chemin de fer. Mais une sensation Ă©trange que nous tentons de pousser plus avec l’observation pas d’animaux, pas d’arbres, pas de prĂ©sence humaine dans cette composition. De plus, cherchez les portes, il n’y en a pas ce qui montre de l’isolement de cette maison. Au premier plan, il y a l’apparition brutale du chemin de fer qui coupe dangereusement l’accĂšs Ă  cette demeure. Un train pourrait en effet passer furtivement d’un moment Ă  l’autre, et bouleverser la plĂ©nitude de l’image, la maison ressemble plus Ă  un cercueil, Ă  un endroit pour mourir qu'Ă  un endroit pour sĂ»r que personne n’a envie de vivre dans cette maison qui est isolĂ©e, dĂ©pourvue de toute technologie. Cette maison peut ĂȘtre la reprĂ©sentation de l’isolement que l’on recherche en rentrant chez soi, mais l’isolement peut ĂȘtre dangereux, Ă  force de s’isoler, on se dĂ©connecte du monde extĂ©rieur et on perd contact avec les autres nous pouvons devenir un danger pour la sociĂ©tĂ©, donc dans ce cas la maison devient une prison.
Letableau "La maison prÚs de la voie ferrée" (1925) de Edward Hopper . 12 toiles de maßtres qui ont inspiré les cinéastes pour leurs films . 31 mai 2018 à 20:00. Olivier Pallaruelo
Haring et Basquiat, et vice versa, Melbourne. Keith Haring et Jean-Michel Basquiat sont deux icĂŽnes de l’art contemporain new‑yorkais, tous deux morts jeunes. Leur style ainsi que les motifs rĂ©currents de leurs peintures et graffitis sont immĂ©diatement reconnaissables la couronne et les tĂȘtes primitives chez Basquiat, le bĂ©bĂ© radieux » et les personnages dansants » chez Haring. Tous deux encore ont ƓuvrĂ© dans la rue puis dans les galeries, transmettant des messages sociaux et politiques forts. Le musĂ©e des Beaux-Arts de Victoria revient sur leur carriĂšre tragiquement courte mais prolifique. On dĂ©couvre plus de 200 piĂšces – Ɠuvres créées dans des espaces publics, peintures, sculptures, objets, dessins, photos
 De quoi mesurer Ă  quel point leur production continue d’influencer la culture visuelle et populaire contemporaine. Keith Haring / Jean-Michel Basquiat. Crossing Lines, National Gallery of Victoria, jusqu’au 13 avril. Vue de l’installation Ă  la NGV. – Art contemporain 5 expos avant le printemps Tom Ross / Estate of Jean-Michel Basquiat. Licensed by Artestar Zoom sur le quotidien L’artiste qui monte, New York. Comme Kehinde Wiley, l’auteur du fameux portrait pop de Barack Obama, Jordan Casteel est une peintre afro-amĂ©ricaine qui met en lumiĂšre sa communautĂ©. Dans leur salon, au cafĂ© ou au coin d’une rue, elle fait poser d’anciens camarades de Yale, oĂč elle a obtenu une maĂźtrise en arts
 Chacune de ses toiles offre une tranche de vie avec le caractĂšre informel d’une photographie et la profondeur d’un portrait qui saisirait Ă  la fois les caractĂ©ristiques psychologiques et sociales. Il lui arrive mĂȘme, comme dans les peintures du mĂ©tro », de zoomer sur les gestes quotidiens qu’elle observe dans les rames. Le choix des postures et des regards, l’audace et la dynamique des couleurs font de l’Ɠuvre de cette artiste de 30 ans l’une des rĂ©vĂ©lations de la jeune scĂšne amĂ©ricaine. Jordan Casteel Within Reach, New Museum, jusqu’au 24 mai. Noelle, 2019. – Art contemporain 5 expos avant le printemps New York / Keith Haring Foundation Paysages Hop ! hop !
 Hopper !, BĂąle. Perçu comme le peintre de la vie moderne amĂ©ricaine et du spleen existentiel par excellence, Edward Hopper est aussi l’un des artistes qui a le mieux exprimĂ© la relation entre l’homme et la nature. L’exposition, qui rĂ©unit des aquarelles et des peintures des annĂ©es 1910 aux annĂ©es 1960, met l’accent sur ses paysages, souvent moins valorisĂ©s dans les expositions qui lui sont consacrĂ©es. Les vues de bords de mer montrent des maisons en bord de falaises, des phares, des voiliers
 Les peintures des grands espaces amĂ©ricains convoquent des stations-service, des motels, des granges abandonnĂ©es en bord de voie ferrĂ©e. La palette chromatique veloutĂ©e, le jeu dramatique autour des ombres et des lumiĂšres
 Tout porte Ă  une forme de paysage intĂ©rieur oĂč la solitude de l’homme s’exprime sans mĂȘme qu’il ait besoin d’ĂȘtre prĂ©sent Ă  l’image. Edward Hopper, fondation Beyeler, jusqu’au 17 mai. Gas, 1940. heirs of josephine hopper /2019 Christo, c’est emballant, Paris. Alors qu’en septembre Christo empaquettera l’Arc de triomphe avec 25 000 mÂČ de tissu recyclable en propylĂšne argent bleutĂ© et 7 000 m de corde rouge, l’expo du Centre Pompidou retrace la pĂ©riode parisienne de 1958 Ă  1964 de l’artiste et son Ă©pouse, Jeanne Claude. C’est durant ces annĂ©es que le duo commence Ă  empaqueter les objets du quotidien et Ă  rĂ©aliser des actions dans l’espace public. Une premiĂšre partie prĂ©sente un ensemble d’Ɠuvres d’atelier. La seconde partie s’intĂ©resse au projet du Pont‑Neuf, empaquetĂ© en 1985. Christo et Jeanne Claude. Paris !, Centre Pompidou, du 18 mars au 15 juin. L’Arc de triomphe projet pour Paris, place Charles-de-Gaulle, 2018. – Art contemporain 5 expos avant le printemps AndrĂ© Grossmann / 2018 Christo Un regard sur la scĂšne française La foire de l’art, Paris. Avec 150 exposants de 20 pays et plus de 1 000 artistes reprĂ©sentĂ©s, Art Paris s’impose au printemps comme le pendant de la Fiac Ă  l’automne. La foire promeut cependant davantage la dĂ©couverte ou la redĂ©couverte, s’appuyant sur une grande diversitĂ© gĂ©ographique et un focus sur une scĂšne spĂ©cifique. La pĂ©ninsule IbĂ©rique est Ă  l’honneur cette annĂ©e un vĂ©ritable printemps de l’art souffle sur les villes de Barcelone, Lisbonne, Madrid et Porto. Depuis 2018, la foire met aussi en lumiĂšre la scĂšne française en associant le regard d’un commissaire d’exposition – GaĂ«l Charbau – Ă  la sĂ©lection d’une vingtaine de projets d’artistes français proposĂ©s par les galeries. Art Paris, Grand Palais, du 2 au 5 avril. .