Vouspouvez acheter le livre Supplément au voyage de Bougainville de Diderot (Fiche de lecture): Analyse Complète De L'oeuvre chez nos partenaires. En utilisant un des liens ci-dessous vous nous permettez de toucher une très petite commission.
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Cette fiche de lecture sur le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot propose une analyse complète - un résumé du Supplément au Voyage de Bougainville - une analyse des personnages - une analyse des thèmes et axes de lectureAppréciée des lycéens, cette fiche de lecture sur Le Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot a été rédigée par un professeur de propos de propose plus 2500 analyses complètes de livres sur toute la littérature classique et contemporaine des résumés, des analyses de livres, des questionnaires et des commentaires composés, etc. Nos analyses sont plébiscitées par les lycéens et les enseignants. Toutes nos analyses sont téléchargeables directement en ligne. FichesdeLecture est partenaire du Ministère de l'Education.
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Le supplément au voyage de Bougainville se compose principalement de 3 éléments différents –.la conversation fictive que soutiennent A et B –.le discours du vieillard tahitien –.le dialogue fictif entre Orou et l'aumônier La composition de l'½uvre pourrait paraître déconcertante a première vue. En effet, ces éléments peu homogènes sont décalés aussi bien dans l'espace que dans le temps, ne respectant pas l'ordre chronologique et sont disperses dans les 5 parties qui divisent et organisent le texte. On peut observer des enchâssement de discours dialogue dans un autre dialogue, conte dans le dialogue Diderot introduit, à l’intérieur du dialogue entre A et B qui constitue la structure principale de l’½uvre, le discours du vieux Tahitien au chapitre II, puis le dialogue entre Orou, sa famille et l’aumônier aux chapitres III et IV, interrompu par le récit très bref de B avec l’histoire de Polly Baker à la fin du chapitre III. La cohésion de cet ensemble est donc assure par une mise en abyme ou deux personnages présentent les discours en réalité fictifs comme un réel Supplément au voyage de Bougainville, sans en préciser l'auteur . Le seul intérêt de ce voyage pour l'auteur est de donner un semblant de réalité a ses propos. Il est intéressant de constater le glissement qui peut s’opérer entre les différentes formes littéraires contenues dans le Supplément au voyage de Bougainville. En effet, les discours, très distincts les uns des autres apportent une disparité de tons et peuvent correspondre a des genres différents. Tout d'abord, les personnages A et B entrent en scène comme dans une pièce de théâtre et introduisent la harangue véhémente du vieillard tahitien qui s’apparente aux grandes tirades du théâtre classique, mais également a un pamphlet qui dénonce la nocivité des m½urs européennes. Dans le troisième chapitre, les allégations répétées et mécaniques de l'aumônier , qui s'écrie Mais, ma religion! Mais, mon état! Les bonnes m½urs, l'honnêteté! rappellent le comique de répétition . La pantomime qui s'ensuit il s'agitait, il se tourmentait; il détournait ses regards des aimables suppliantes, ils les ramenaient sur elles, il levait ses yeux et ses mains au ciel. s'apparente a des didascalies comme si B lisait les indications scéniques. Ces exemples de theatralisation permettent d'affirmer que Diderot entendait bien user de tous les effets dramatiques tant tragique que comique dans son texte pour mêler ainsi les registres. Tout au long du texte, la confrontation des points de vue entre B et A ou l'echange l’aumônier et Orou, qui cherche a faire réfléchir son interlocuteur et a l'amener par le raisonnement à la vérité, font penser a un dialogue philosophique. Le récit de voyage, le témoignage, en référence au voyage de Bougainville contribuent a créer une fable de Tahiti qui apparaît comme une utopie et qui permet un retour réflexif du lecteur sur la société dans laquelle il vit, plus qu’il ne conduit à des solutions définitives . Nous avons egalement un récit rétrospectif des expériences amoureuses de l’aumônier et une sorte d' apologue dans la partie consacree au discours de Polly Baker. Les parties narratives sont brèves et les descriptions réduites a l'essentiel, l'auteur se montre très concis . Nous ne savons rien non plus du cadre dans lequel se déroule la conversation entre Orou et l'aumônier et peu de détails ne nous sont donnes sur les nuits amoureuses de ce dernier, ni sur A et B dont même les noms ne sont pas connus. Diderot ne fait donc aucun effort de pittoresque et nous invite a lire ce texte comme un conte dans lequel le cadre importe moins que la leçon. IILa forme dialogue 1. 1. Le Supplément au voyage de Bougainville est tout entier un discours direct. La narration s'efface derrière laes paroles des personnages parmis lesquels B joue un rôle d'analogue il distribue la parole aux personnages, décide de donner un moment de parole au vieillard, puis ensuite a Orou et a l'aumônier et tout a coup a Polly Baker. Il apparaît comme le metteur en scène des enchâssements de dialogues et son choix oriente la signification de l'ensemble. 1. L'emploi du dialogue a ici non seulement une fonction dramatique, mais surtout philosophique et dialectique. En effet, elle favorise a la fois la démarche maïeutique l’accouchement des esprits selon Socrate, qui permet de faire découvrir a un interlocuteur son erreur et de l'amener a énoncer une vérité qu'il détenait cachée en lui, et a la démarche dialectique, qui permet par la confrontation de deux thèses opposées de construire une autre vérité. Pour Diderot, un texte à fonction argumentative n’est jamais un monologue, même s’il privilégie une thèse il réfute, confirme, anticipe les objections. Il s'agit ici d'un texte polyphonique ou l'auteur laisse entendre explicitement, plusieurs voix, plusieurs thèses qu’il confronte avec vivacité Orou défend la loi naturelle et la raison, quand l'aumônier défend sa religion, ses m½urs, son état ; A s'oppose a B , les voix du vieillard et de Polly Baker s'en prennent aux fondements de la civilisation européenne . Enfin, la démarche est bien maïeutique puisqu'elle permet la reconnaissance par l'aumônier de la relativité de ses convictions et l'adoption d'une morale provisoire pour B. Diderot présente l’intérêt d’engager un dialogue plutôt que de prêcher une doctrine. On peut replacer cette volonté dans le contexte idéologique de l'époque. Le siècle des lumières correspondait a un siècle où les valeurs morales et philosophiques se fondent difficilement sur une vérité révélée, mais davantage sur des interrogations, des remises en cause, où le penseur prêche le faux afin de parvenir au vrai. Le dialogue permet l'échange de point de vue, l'enrichissement des thèses et la délibération, il offre la pensée la liberté de se développer librement et interdit le dogmatisme , c'est à dire l'expression d'une pensée unique. Le recours au dialogue semble alors plus conforme à un dessein philosophique. 1. L'emploi du dialogue a ici non seulement une fonction dramatique, mais surtout philosophique et dialectique. En effet, elle favorise a la fois la démarche maïeutique l’accouchement des esprits selon Socrate, qui permet de faire découvrir a un interlocuteur son erreur et de l'amener a énoncer une vérité qu'il détenait cachée en lui, et a la démarche dialectique, qui permet par la confrontation de deux thèses opposées de construire une autre vérité. Pour Diderot, un texte à fonction argumentative n’est jamais un monologue, même s’il privilégie une thèse il réfute, confirme, anticipe les objections. Il s'agit ici d'un texte polyphonique ou l'auteur laisse entendre explicitement, plusieurs voix, plusieurs thèses qu’il confronte avec vivacité Orou défend la loi naturelle et la raison, quand l'aumônier défend sa religion, ses m½urs, son état ; A s'oppose a B , les voix du vieillard et de Polly Baker s'en prennent aux fondements de la civilisation européenne . Enfin, la démarche est bien maïeutique puisqu'elle permet la reconnaissance par l'aumônier de la relativité de ses convictions et l'adoption d'une morale provisoire pour B. Diderot présente l’intérêt d’engager un dialogue plutôt que de prêcher une doctrine. On peut replacer cette volonté dans le contexte idéologique de l'époque. Le siècle des lumières correspondait a un siècle où les valeurs morales et philosophiques se fondent difficilement sur une vérité révélée, mais davantage sur des interrogations, des remises en cause, où le penseur prêche le faux afin de parvenir au vrai. Le dialogue permet l'échange de point de vue, l'enrichissement des thèses et la délibération, il offre la pensée la liberté de se développer librement et interdit le dogmatisme , c'est à dire l'expression d'une pensée unique. Le recours au dialogue semble alors plus conforme à un dessein philosophique. Le Supplement au voyage de Bougainville est donc ½uvre qui combine des emprunts à plusieurs genres qui en font un complément précieux pour l’étude de la philosophie dialogue philosophique, conte, apologue, utopie…Diderot emploie à l’écriture de cet ouvrage tout ce qui fait l’esprit léger et élégant des conversations des salons des Lumières et fait preuve de recherche d’un style plus naturel que celui des modèles rhétoriques traditionnels par l’enchâssement des dialogues, la vivacité du conte et des moyens empruntés à l’esthétique théâtrale. On voit donc que Diderot ne veut pas seulement instruire, mais veut surtout plaire et faire réfléchir le lecteur. II • Registres variés pathétique et polémique dans le discours du vieillard, polémique dans les réparties d’Orou, comique dans l’attitude de l’aumônier, dans certaines répliques de A et B.Résuméde l’œuvre : L’œuvre se présente comme une suite au Voyage autour du monde de Louis-Antoine de Bougainville, publié en 1769. Dans cette œuvre, Diderot pose le problème Fiche de lecture Supplément au voyage de Bougainville Denis Diderot Titre Supplément au voyage de Bougainville Auteur Denis Dider or 11 Date de parution 1 Sni* to View Genre Conte philos hiq Biographie de l’auteu . Denis Diderot 1713-1784 est un phllosophe, écrivain et encyclopédiste français. Appartenant aux umières, il est à la fois romancier, conteur, dramaturge, essayiste, ainsi que critique littéraire et critique d’art. Il est surtout connu pour être l’auteur d’un des ouvrages les plus marquant de son siècle, l’Encyclopédie. Peu célébré de son temps, c’est au XIXème siècle qu’il recevra une mmense reconnaissance postume. Résumé Deux personnages, A et B, dialoguent de l’oeuvre de Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, tout juste paru. Mais B propose ensuite de parcourir le prétendu Le vieil Otaitien / Orou / L’Aumônier Même si il n’est question de lui que durant un seul chapitre, le vieil Otaitien possède une place importante dans ce livre. Il nous est présenté comme un homme expérimenté, un grand sage de quatre-vingts dix ans passés qui en sait long sur la vie. Lorsque Bougainville arrive chez les Otaltiens, le vieillard ne les acceuille as chalereusement comme les autres habitants de l’île. Au lieu de ça, il se retire dans sa cabane et s’enferme dans un mutisme total. Ce vieil homme incarne la voix de la raison, car il sait que les Européens ne sont pas plein de bons sentiments ils sont là pour asservir les Otaitiens et prendre tout ce qu’ils ont. Dans le chapitre où il intervient, il met en garde son peuple contre les réelles intentions des Européens, avant de s’adresser directement à Bougainville pour lui dire de quitter line et de ne jamais revenir asservir son peuple. Orou est un Otaitien de trente-six ans, ayant une femme et trois illes, Asto, Palli et Thia. Cest lui qui acceuille l’aumônier chez lui. Lorsque ce dernier arrive, Orou respecte la tradition de hospitalité et offre sa plus jeune fille, Thia, pour agrémenter sa nuit. Le moine refuse d’abord, puls se plie aux traditions. Le lendemain, Orou ne comprenant pas pourquoi l’aumônier avait tant protesté contre sa fille la veille, il interroge l’aumônier sur la religion et le mariage, d’une part parce que le mot religion lui est inconnu, d’autre part parce le mariage à une définition très différente chez les Européen PAG » 1 ui est inconnu, d’autre part parce le mariage à une définition très différente chez les Européens, et que les Othaitiens ne comprennent que peu ou tout simplement pas. Orou est curieux du mode de vie des Européens et s’étonne même de leurs moeurs et décisions, comme la pudeur. Orou remet également en cause la notion de Dieu » et les conventions Européennes. Cest un personnage brave et fort parmi les Otaitiens qui, couplé ? celui de l’aumônier, pose des réflexions intéressantes. L’aumônier est un européen de trente-six ans faisant parti de l’équipage de Bougainville. II est du même âge que son hôte, Orou. Ayant fait voeu de chasteté et n’envisageant même pas de se donner à une femme à laquelle il n’est pas marié, l’aumônier refuse catégoriquement les avances de Thia, la fille cadette de Orou, qui avait été destiné par son père pour honorer l’aumônier. Mais ce dernier fini par accepter de se soumettre aux traditions et d’honorer Thia. Le lendemain, Orou questionne l’aumônier sur la religion qui prive le moine des plaisirs de la chair, sur le mariage, ainsi que sur les moeurs et la condition de la société européenne. Les deux personnages appartiennent à des cultures différentes, t les questions innocentes et curieuses d’Orou remettent en cause le fondement et l’existance des moeurs européennes en les comparant aux moeurs otaitiennes. Le personnage de l’aumônier va donc de paire avec celui d’Orou, puisque c’est grâce à leur entretien que les réflexions du livre sont présentes et ont un impact sur le lecteur. PAGF30F11 grâce à leur entretien que les réflexions du livre sont présentes et ont un impact sur le lecteur. Thèmes Le mariage et la fidèlité La nature et la civilisation es points de vues et la relativité des comparaisons Le mariage et la fidèlité C’est un thème très présent dans l’entretien entre Orou et l’aumônier. En effet, chez les Otaitiens, la définition du mariage revient aux prlncipes même de la chose, tels qu’ils sont dans la nature, c’est-à-dire le consentement d’habiter une même cabane, et de coucher dans un même lit, tant que nous nous y trouvons bien ». Ainsi, les Otaltiens définissent le mariage de façon simple, et sans y faire intervenir la religion. Les Européens, par contre, font du mariage une cérémonie qui crée un lien sacré, inaltérable et religieux entre deux personnes de sexe opposé. Et est ici que s’opposent les Otaltiens et les Européens sur la définition du mariage et sur la manière de traiter ce dernier, ainsi que la fidèlité qul va de paire avec. Les Otaltiens définissent ainsi le mariage comme un acte respectant l’ordre naturel des choses tant que deux personnes sont heureuses et bien portantes ensembles, alors elles restent ensemble. Si elles ne sont plus heureuses ensembles, alors elles se séparent. Ni plus, ni moins. Par contre les Européens définissent le mariage comme un acte religieux et sacré. Lorsque deux personnes se marient, c’est pou a vie, et c’est une union qui ne peut pas être brisée à cette époque. On peut aussi voir que chez les Otaitiens, pour savourer PAGFd0F11 qui ne peut pas être brisée à cette époque. On peut aussi voir que chez les Otaltiens, pour savourer les plaisirs de la chair d’une autre personne, il n’est pas nécessaire d’être liée à elle par le mariage. Alors que chez les européens, se donner à une personne avec laquelle on est pas mariée est un blasphème, encore plus grand si la personne à laquelle on se donne est mariée, ou si l’on est mariée à une personne différente de celle à laquelle on e donne. Mais on peut aussi voir que les Otaitiens ne sont pas nécessairement obligés de prendre du plaisir uniquement avec leur autre moitié, contrairement aux européens, qui restent liées à la même personne toute leur vie. Deux définitions différentes donc, pour deux cultures, voir même deux mondes, différents. La nature et la civilisation ci, la nature, avec l’homme sauvage, l’homme des origines, trouve son adversaire et son opposé dans la civilisation, avec l’homme sophistiqué, l’homme raffiné. Chomme sauvage est, bien édivdament l’Otaitien, et l’homme sophistiqué est donc l’Européen. Mais alors que l’Otaitien possède peu voir pas de réelles règles, l’Européen à des codes, des moeurs et des lois parfols contre nature, des codes et des lois en parfaite opposition à celles de l’Otaitien. L’un est libre, l’autre est enfermé dans sa prétendue civilisation », dictée par ses codes et ses lois. Mais on ne se rend réellement compte de ça qu’en confrontant les deux mandes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumônier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange s 1 mondes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumônier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange, peine à justifier les oeurs européennes par des raisons logiques et réfléchies. Au yeux d’Orou, les moeurs de l’aumônier sont basées sur des conventions injustifiées et contre-nature. Diderot renverse ici le rapport de force entre les Otaitiens et les Européens, en mettant les Européens en position de faiblesse contre l’inocence de la nature des Otaitiens. Le dialogue de fin entre A et B concerne également ce sujet, puisque les deux personnages tentent de voir quelles sont les coutumes de leur société provenant directement de la nature, et quelles sont celles que seuls les codes imaginaires édictent. B résume bien la condition de l’homme civilisé lorsqu’il dit Il existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel; et il s’est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l’home naturel est le plus fort; tantôt il est terrassé par l’homme moral et artificiel » La société et la civilisation imposent donc une convention de morale aux hommes civilisés. Les Otaltiens bousculent le fondement et l’existante des lois morales, sociales et juridiques, mais ils bousculent aussi tout ce qui est édicté par l’Église, car ivant sans religion, ils ne sont pas corrompus par le Mal pour autant. pour eux, seul la nature a créée l’homme, et ce dernier n’appartient à personne, ni à Dieu, ni au Diable, ni à une entité plus puissante que l’homme. Qui plus est, Oro 6 1 ni à Dieu, ni au Diable, ni à une entité plus puissante que l’homme. Qui plus est, Orou trouve parfaitement ridicule et contraire à la nature même de Ihomme le voeu de stérilité prononcé et encouragé par l’Église catholique de l’époque. Les européens sont également sous le joug de besoins fictifs et chimériques, qui est un code de société. Les Otaitiens, eux, se contentent du nécessaire, et ne veulent rien de plus. La notion même de propriété n’existe que peu ou pas chez les sauvages », alors que les Européens sont profondement ancrés là-dedans. On peut aussi voir que le mode de vie des Otaitiens est idylique, tellement idylique que même l’aumônier à l’idée de se débarrasser de ses vêtements et de rester parmi les Otaitiens, et regrettant après coup de ne pas l’avoir fait. un homme civilisé, qui plus est un homme d’église, serai donc prêt à renoncer à tout ses besoins fictifs, à son confort, à sa société, et même à la foi en son Dieu, pour rester vivre dans la patrie de ces hommes de la nature, de ces hommes sauvages. Les points de vues et la relativité des comparaisons En effet, les moeurs et codes Otaitiens ont beau s’opposer aux moeurs et codes Européens, mais pour que l’opposition soit possible, il faut un contexte, et des points de vues. Cest une thèmatique intèressante, et qui trouve un terreau fertile dans ce Supplément au voyage de Bougainville. Par exemle, si pour l’opposition des moeurs et des codes entre Otaitiens et Européens, on choisit de prendre le point de vu d’un européen standard, et b PAGF70F11
Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du ! Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongé les lecteurs au coeur de Tahiti ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche • Un résumé complet • Une présentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumônier • Une analyse des spécificités de l’œuvre les Lumières et le mythe du bon sauvage, la nature et la culture, la morale sexuelle et le dialogue philosophique Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l’œuvre. LE MOT DE L’ÉDITEUR Dans cette nouvelle édition de notre analyse du Supplément au Voyage de Bougainville 2014, avec Fanny Normand, nous fournissons des pistes pour décoder ce dialogue philosophique qui confronte deux mondes très différents. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN À propos de la collection Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires. est reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère de l’Éducation. Plus d’informations sur Lire plusexpand_more Titre Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot Fiche de lecture EAN 9782806220653 Éditeur Date de parution 01/01/2011 Format ePub Poids du fichier Inconnue Protection Aucune L'ebook Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot Fiche de lecture est au format ePub check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse.
Bienvenuedans la collection Les Fiches de lecture d'UniversalisLa genèse et l'édition des ouvres de Diderot (1713-1784) sont souvent complexes et problématiques : comme le Paradoxe sur le comédien (conçu en 1769, publié en 1830), le Supplément au Voyage de Bougainville n'est à l'origine qu'un c
Supplément au voyage de Bougainville IL'immoralité des colons Diderot qualifie les hommes civilisés de "méchants". Le champ lexical de la cruauté est associé aux colons "enchaîner", "égorger", "assujettir", "se haïr", "asservir". Le champ lexical de la violence est associé aux colons "funeste avenir", "fureurs inconnues", "folles", "féroces", "teintes de sang". De nombreuses répétitions et énumérations insistent sur l'étendue de la cruauté et de la violence des colons. Ce texte propose une peinture péjorative de la colonisation. C'est un vol "Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! Et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ?". Les colons sont donc des voleurs qui se sont approprié une terre par la force. Leur pouvoir est illégitime. Les colons n'ont obtenu ce pays que par la violence, leur supériorité n'est que dans la guerre, pas dans l'intelligence "vous enchaîne, vous égorge", "le fer qui pend au côté de celui-là", "cette lame de métal". IIUne redéfinition du sauvage Diderot redéfinit le terme de "sauvage". Les colons sont peints comme cruels et violents. Ils sont dits civilisés mais se comportent comme des monstres. Les Tahitiens rejettent les coutumes européennes "nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières". Les colons qualifient les Tahitiens de sauvages alors que ce sont eux qui se montrent barbares en assujettissant un peuple. Le portrait fait des colons, des Européens, est en contradiction avec l'idée qu'ils sont civilisés, supérieurs et bons. Au contraire, ils sont des personnages négatifs. Le vieil homme tahitien paraît sage. Il y a donc une redéfinition du terme "sauvage", les colons apparaissant comme les véritables sauvages. IIIUne critique de la propriété Dans ce texte, Diderot remet en question l'idée de propriété. Les colons se sont approprié des terres en les volant. Ils ont méprisé les hommes qui étaient là avant eux "sommes-nous digne de mépris". La propriété crée la hiérarchie et la jalousie. Le vieil homme dénonce le comportement des colons "ce pays est à toi ? Et pourquoi ?". La situation des colons devient illégitime. La propriété entraîne l'injustice et crée la haine "allument des fureurs inconnues", "femmes folles", "féroces", "haïr". La propriété prive certains êtres de leur liberté, elle est donc responsable de l'esclavage "le titre de notre futur esclavage", "esclaves", "tu veux nous asservir", "défendre notre liberté". La propriété engendre les vices "vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices", "aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux". IVUn discours polémique Ce texte est polémique. Diderot s'adresse à Bougainville à travers le vieil homme "Puis s'adressant à Bougainville". On peut noter l'utilisation de la seconde personne du singulier "Et toi", "tu ne peux". Cela peut être perçu comme de l'irrespect à l'égard de Bougainville car ce n'est pas une marque de respect. Cela souligne surtout que la hiérarchie n'existe pas chez le Tahitiens. On peut relever des procédés oratoires, notamment de nombreuses questions rhétoriques "Tu n'es ni un dieu, ni un démon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ?", "Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ?". Ce n'est pas un débat mais un réquisitoire contre les colons. La ponctuation est expressive on trouve de nombreuses exclamations et interrogations. Le vieillard insulte les colons "chef des brigands", "brute". Le discours est structuré et argumenté. Le vieillard rappelle le début de la colonisation, avec le vaisseau. Il décrit la façon dont vivaient les Tahitiens avant "Ici tout est à tous", "Nous sommes libres". L'arrivée des colons est violente et intrusive "tu es entré dans nos cabanes." On peut remarquer le recours au présent de vérité générale "Tu n'es ni un dieu, ni un démon", "Tout ce qui est nécessaire et bon, nous le possédons". On trouve des connecteurs logiques qui structurent le discours "et", "donc", "lorsque". VL'inversion des regards La technique qu'utilise Diderot dans cet extrait est celle de l'inversion des regards. En choisissant de renverser les rôles traditionnellement attribués à son époque aux colons et aux natifs, il fait des hommes dits "sauvages" des sages, et des colons des sauvages. Cela permet à Diderot de faire l'éloge de la société tahitienne en s'appuyant sur le mythe du bon sauvage. Le discours du Tahitien montre que son peuple accorde de l'importance aux choses simples. Ce qui compte, c'est le bonheur, l'innocence et la tranquillité. Ils suivent leur "pur instinct de la nature". La société des Tahitiens est meilleure, elle est plus saine. Ils sont plus proches de la nature, et donc plus heureux "nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur". C'est une société innocente qui rappelle l'Homme avant la chute du jardin d'Éden. La société tahitienne base sa culture sur les principes de liberté et de tolérance "nous sommes libres", "défendre sa liberté et mourir". La société occidentale est mauvaise comparée à la société des Tahitiens "Laisse-nous nos mœurs ; elles sont plus sages que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières". C'est une remise en cause de l'ethnocentrisme occidental. On peut relever l'utilisation de procédés d'inversion des regards. Diderot donne la parole au vieillard, donc aux esclaves, aux victimes. Il leur redonne leur humanité. On peut remarquer de nombreux parallélismes syntaxiques et des oppositions. La société tahitienne semble connaître le bonheur. Le présent de vérité générale est utilisé pour décrire leur condition "Nous sommes innocents, nous sommes heureux", "Nous sommes libres". Les Tahitiens n'ont besoin de rien "Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons". Dans leur société, il n'est pas question de propriété "Ici, tout est à tous." Il n'est pas non plus question de mariage "Nos femmes et nos filles nous sont communes". La société tahitienne semble respecter les trois valeurs qui seront le symbole de la Révolution française, et qui étaient chères aux philosophes des Lumières la liberté, l'égalité, la fraternité. La société décrite par Diderot est une société utopique. Comment Diderot condamne-t-il l'esclavage ?I. Le processus d'inversion des regardsII. La colonisation, un volIII. Les colons, des êtres violents et cruelsContre quelles valeurs le vieillard se dresse-t-il et quelles valeurs prône-t-il ?I. Une dénonciation de la propriétéII. Un éloge du bonheur simpleIII. Une société égalitaireQuels sont les outils de l'argumentation ?I. Le processus d'inversion des regardsII. Le registre polémiqueIII. Un portrait peu élogieux des colons Cequestionnaire de lecture sur Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot vous aidera à : ¿ vérifier votre compréhension de ce conte philosophique ¿ faire des liens entre la réalité et la fiction ¿ approfondir votre analyse de l¿¿uvre Cette ressource comprend un questionnaire de lecture ainsi qu¿un corrigé complet et détaillé. Supplément au voyage de Bougainville, Denis Diderot Exposer sur les personnages A et B et le vieillard Tahitien, Introduction le supplément au voyage de Bougainville est un conte philosophique, réalisé en 1772 au temps des Lumières par Denis Diderot. Celui-ci crée un dialogue entre deux protagonistes, A et B, discutent du Voyage autour du monde du célèbre navigateur français Louis Antoine de Bougainville paru en 1771. B veut alors parcourir un prétendu Supplément qui remet en question certaines prétendues énoncer par Bougainville, premier français à avoir fait le tour du monde. Ce conte est une critique de la société Européenne du XVIIIème siècle, il évoque le contraste avec la société Tahitienne. Plan I. Les personnages A et B II. Le vieillard Tahitien I. Les personnages A et B A et B sont deux protagonistes créés par Diderot, dans le conte, se sont deux promeneurs qui représentent Diderot dans sa critique et dans ce dialogue constant qu’il ne cesse de mener avec lui-même. Le dialogue entre A et B commence lorsqu’ils attendent que le brouillard se lève. B est en train de lire supplément au voyage autour du monde de Bougainville. A n’aillant pas lu l’ouvrage questionne B sur la personnalité de Bougainville, un homme curieux » qui passe d’une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur » sur son voyage, ce qui permet à B d’énumérer les étapes de celui-ci. Ensuite A évoque les difficultés du voyage les maladies, les dégâts matériels, les difficultés d’avoir des secours. Puis ils discourent sur des sujets plus philosophiques comme l’attitude colonisatrice et l’expulsion des jésuites, la remise en cause du gigantisme des patagons, la présentation d’Aotourou, le Tahitien qui accompagne Bougainville à Paris et remarque la différence de leurs habitudes de vie. Devant la curiosité de A, B l’encourage à lire la suite du récit. Le dialogue entre A et B reprend au chapitre V. A et B adhèrent les mœurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui soumet les hommes à la fois artificiellement et contradictoirement. Puis ils dialoguent sur conventions de la vie amoureuse », le mariage, la galanterie, la fidélité, la pudeur. La conversation se poursuit sur l’incidence négative des règles de la société européennes, en refusant de suivre les lois de la nature, l’homme n’est plus spontané, il devient sa propre source de malheurs. B résume la misère de la condition de l’homme civilisé en disant il existait un homme naturel ; on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel et il s’est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l’homme naturel est plus fort ; tantôt il est terrassé par l’homme moral artificiel ». .