L'homme s'Ă©croule en pleine course. FrappĂ© d'une balle tirĂ©e de nulle part. Sa fille gĂźt Ă ses cĂŽtĂ©s. Elle a Ă©tĂ© abattue la premiĂšre. Descendu prĂ©cipitamment d'une carriole, son fils est, lui aussi, fauchĂ© dans son Ă©lan. AprĂšs trois coups de feu mortels, le silence tombe sur la ferme des McBain. Un gamin sort en courant de la maison. Il a 7 ou 8 ans. Pas plus. C'est Timmy, le dernier de la famille. Il tient une peluche Ă la main, s'arrĂȘte devant la porte, terrorisĂ©. Cinq hommes apparaissent d'on ne sait oĂč. Ils portent des cache-poussiĂšre, ces longs manteaux qui les font ressembler Ă des fantĂŽmes. Tenus en main, les fusils sentent encore la poudre. Les tueurs s'avancent vers l'enfant. La camĂ©ra suit le chef de la bande de dos, Ă hauteur d'Ă©paule. Impossible de voir son visage. Il donne l'impression de se dĂ©placer au ralenti. L'homme s'arrĂȘte Ă quelques mĂštres de Timmy. La camĂ©ra le dĂ©passe lentement, le frĂŽle, le cadre de trois quarts. Le visage est sali par la poussiĂšre. La joue dĂ©formĂ©e par une chique. La bouche rayĂ©e par un sourire cynique. Le temps s'arrĂȘte. Son regard bleu, limpide, accentue le malaise. Un regard que tout le monde reconnaĂźt. LIRE AUSSI >> Les Huit Salopards et The Revenant il Ă©tait encore une fois dans l'Ouest Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Henry Fonda. La bontĂ© personnifiĂ©e. Les valeurs de l'AmĂ©rique montĂ©es sur deux jambes. Le jeune Abraham Lincoln pour John Ford, le Faux coupable chez Hitchcock, le jurĂ© intĂšgre de Douze Hommes en colĂšre. Quelques secondes plus tard, cet homme, ce hĂ©ros, dĂ©gaine son revolver et abat froidement le gamin. Le spectateur a dĂ©jĂ pris une bonne claque en voyant Fonda Ă la tĂȘte de sa bande de cache-poussiĂšre. Il en prend une seconde, plus violente, lorsque ce mĂȘme Fonda se transforme en tueur d'enfant. Le rĂȘve s'Ă©croule. La conquĂȘte de l'Ouest se teinte de noir. Une page se tourne. Sergio Leone a rĂ©ussi. Il Ă©tait une fois dans l'Ouest vient de marquer l'histoire du cinĂ©ma. Et affirme, Ă©galement, l'importance du film de genre comme vecteur des reprĂ©sentations politiques du monde. "Je voulais rĂ©aliser un ballet de mort en prenant comme matĂ©riaux tous les mythes ordinaires du western traditionnel le vengeur, le bandit romantique, le riche propriĂ©taire, le criminel, la putain, dit-il Ă NoĂ«l Simsolo 1. A partir de ces cinq symboles, je comptais montrer la naissance d'une nation." Sergio Leone est, Ă l'Ă©poque, le seul rĂ©alisateur Ă proposer un cinĂ©ma global, mondial, et Ă marier toutes ses influences europĂ©enne, amĂ©ricaine et asiatique. Une banalitĂ© aujourd'hui. Une rĂ©volution Ă l'Ă©poque. Aux portes du paradisLe rĂ©alisateur est un enfant de la balle, ce qui va plutĂŽt bien Ă un amateur de westerns. Son pĂšre, Vincenzo Leone est d'abord comĂ©dien sous le pseudonyme de Roberto Roberti, puis rĂ©alisateur. Sa mĂšre, Bice Walerian, de son vrai nom Edvige Valcarenghi, est actrice. Ensemble, mais chacun d'un cĂŽtĂ© de la camĂ©ra, ils tournent, en 1913, La vampire indienne, premier western italien de l'histoire. Autant dire que bĂ©bĂ© Sergio, nĂ© le 3 janvier 1929, boit du cinĂ©ma dĂšs le biberon. Dans la cour de l'Ă©cole, il s'amuse Ă jouer aux cow-boys et Ă imiter Errol Flynn ou Gary Cooper. Il dĂ©couvre aussi les burattini, nom donnĂ© aux marionnettes napolitaines. "Pendant nos sĂ©ances de travail avec Bernardo [Bertolucci] et Sergio pour trouver l'histoire d'Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, nous jetions tous les trois nos idĂ©es sur la table, se souvient Dario Argento, coscĂ©nariste du film, aujourd'hui rĂ©alisateur. Puis, Sergio se levait et mimait tous les personnages. C'est ainsi que sont nĂ©es les plus belles scĂšnes du film, comme le duel final, oĂč Fonda fait un demi-tour complet sous l'impact de la balle pour venir mourir Ă deux centimĂštres de la camĂ©ra." Ce sens du spectacle - une seconde nature - lui ouvre les portes du paradis. Devenu, dans les annĂ©es 50, le meilleur assistant-rĂ©alisateur d'Italie, Sergio Leone travaille avec ses compatriotes, bien sĂ»r, mais Ă©galement avec les rĂ©alisateurs amĂ©ricains venus tourner Ă CinecittĂ . Il met le feu Ă Rome dans Quo Vadis, de Mervyn LeRoy et Anthony Mann, assiste Raoul Walsh pour les scĂšnes de bataille d'HĂ©lĂšne de Troie, de Robert Wise, et emballe la course de chars du Ben-Hur de William Wyler. Du bruit, de la fureur, dĂ©jĂ . De film en aiguille, en 1960, Sergio Leone passe Ă la rĂ©alisation. D'abord un pĂ©plum, Le Colosse de Rhodes. Mais les Ă©checs conjuguĂ©s de Sodome et Gomorrhe, de Robert Aldrich, et du GuĂ©pard, de Luchino Visconti, plongent l'industrie cinĂ©matographique dans la crise. Les gros budgets sont Ă la diĂšte. Maciste et NĂ©ron retournent aux oubliettes. Un nouveau genre arrive alors d'Allemagne via les adaptations des livres de Karl May, pĂšre de l'Indien Winnetou le western europĂ©en. Leone saute sur l'occasion, monte une coproduction avec l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, prend un nom amĂ©ricain, Bob Robertson - le "fils de Robert", en hommage au pseudonyme de son pĂšre - et choisit d'adapter, dans la poussiĂšre et les ponchos, Yojimbo, d'Akira Kurosawa, dans lequel un homme s'interpose entre deux bandes pour les rĂ©duire au silence. Le public acclame Pour une poignĂ©e de dollars. Et fait un triomphe au reste de la trilogie. Mais Leone veut dĂ©jĂ passer Ă autre chose. Il en a marre du western. Basta cosi. Tous les producteurs amĂ©ricains lui dĂ©roulent le tapis rouge. Il leur propose l'adaptation de The Hoods, un roman de Harry Grey, de son vrai nom Harry Goldberg, qui suit, Ă partir du dĂ©but du XXe siĂšcle, l'ascension de quatre petits malfrats. Son but plonger l'AmĂ©rique dans le film noir. Mais personne ne veut de cette histoire. On lui rĂ©clame un western. Le patron de Paramount, plus malin que les autres, lui laisse carte blanche, chose exceptionnelle Ă Hollywood. Et Leone cĂšde. L'oeil bleu d'Henry Fonda"Pour Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, Sergio voulait se dĂ©marquer de ses westerns prĂ©cĂ©dents, rappelle Dario Argento. Il souhaitait un film plus raffinĂ©, plus mystĂ©rieux, avec une femme parmi les personnages principaux. Il a donc changĂ© de scĂ©naristes et nous a choisis, Bernardo et moi. J'Ă©tais critique de cinĂ©ma, j'avais 27 ans. Bernardo [27 ans Ă©galement] avait rĂ©alisĂ© un film, Prima della rivoluzione." Argento adore le cinĂ©ma d'aventure, Bertolucci connaĂźt le western amĂ©ricain sur le bout du doigt. Ils discutent et dĂ©roulent les hommages - Le train sifflera trois fois pour la scĂšne d'ouverture dans la gare, Johnny Guitare pour le personnage de Bronson, Le Cheval de fer, de John Ford... Le sujet se met en place. Il est temps de penser au casting. Pour le rĂŽle de Frank, le tueur, Leone n'a qu'un nom en tĂȘte Henry Fonda. L'acteur ne le connaĂźt pas, mais son ami Eli Wallach, le truand du Bon, la brute et le truand, lui dit beaucoup de bien du cinĂ©aste. Fonda accepte aprĂšs avoir vu la trilogie. Le premier jour du tournage, la star dĂ©barque avec des favoris noirs, une grosse moustache et des lentilles marron. Une vraie tĂȘte de mĂ©chant, selon lui. Le rĂ©alisateur lui demande gentiment de tout enlever. Fonda s'exĂ©cute, pas trĂšs content. Mais, aprĂšs la scĂšne du massacre de la famille McBain, lorsque Leone filme son regard bleu, l'acteur comprend ce que veut le metteur en scĂšne. Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, de Sergio Leone, avec Claudia DB-Paramount-Rafran-San MarcoPour le rĂŽle de l'homme Ă l'harmonica, Rock Hudson et Warren Beatty lui font du pied, mais Leone veut Bronson. Il l'aura. Celui qu'il n'a pas, en revanche, c'est Eastwood. Leone souhaite donner Ă Clint, Ă Eli Wallach et Ă Lee Van Cleef les trois rĂŽles de la premiĂšre sĂ©quence de la gare, comme un clin d'oeil au Bon, la brute et le truand. Les deux derniers acceptent, mais Eastwood refuse. Déçu, le rĂ©alisateur engage trois autres comĂ©diens. Un temps qui disparaĂźtEnnio Morricone et Sergio Leone se connaissent depuis l'enfance. Ils ont mĂȘme usĂ© les bancs de l'Ă©cole ensemble. Le compositeur aux 400 bandes originales est de tous les westerns de son ami. "Leone laisse, chaque fois, la musique se frayer un chemin sur le devant de la scĂšne, souligne Gans. LĂ encore, c'est inhabituel pour l'Ă©poque." Le thĂšme de l'harmonica rend Morricone mondialement cĂ©lĂšbre et ajoute une pierre dĂ©finitive au culte de l'Ă©difice. Chacun des quatre personnages principaux - Jill, l'Harmonica, Cheyenne, Frank - possĂšde son propre thĂšme et, pour la premiĂšre fois, Leone fait jouer la musique sur le plateau pendant les scĂšnes. Le tournage se dĂ©roule sans encombre, des studios de Cinecitta, en Italie, Ă Almeria, en Espagne, pour s'achever, au bout de quatre mois, par quelques plans Ă Monument Valley, aux Etats-Unis. AprĂšs six mois de montage, le film sort et se fait Ă©reinter par la grande majoritĂ© de la critique française. Avant d'ĂȘtre plĂ©biscitĂ© par le public. "L'avenir n'a pas d'importance pour nous", lance Frank Ă l'homme Ă l'harmonica avant leur duel. Effectivement. Alors que les deux hommes s'affrontent, le train arrive aux portes d'une ville en pleine construction. Le territoire des hĂ©ros de l'Ouest est remplacĂ© par une sociĂ©tĂ© naissante. Le pays tourne une page. Charles Bronson quitte un monde qu'il ne connaĂźt plus et se retire de la scĂšne. Jason Robards vient de mourir Ă ses pieds. Il faut maintenant partir. Un dernier regard sur un temps qui disparaĂźt. L'homme Ă l'harmonica n'est plus Ă sa place mais il ne regrette rien. Il va juste s'en aller et laisser les hommes de bonne volontĂ© construire un pays Ă venir. 1969, cette annĂ©e-lĂ 31 janvier sortie de La piscine, de Jacques Deray, qui signe les retrouvailles Ă l'Ă©cran de Romy Schneider et Alain Delon. 12 fĂ©vrier Naissance du rĂ©alisateur amĂ©ricain Darren Aronofsky Black Swan 14 avril Oliver!, de Carol Reed, remporte cinq Oscars, dont celui du meilleur film. 23 mai If..., de Lindsay Anderson, reçoit la Palme d'or des mains du prĂ©sident du jury de Cannes, Luchino Visconti. 4 juin L'enfance nue, de Maurice Pialat, reçoit le prix Jean Vigo. 22 dĂ©cembre mort du rĂ©alisateur autrichien naturalisĂ© amĂ©ricain de L'ange bleu, Josef von Sternberg, pygmalion de Marlene Dietrich. *Conversations avec Sergio Leone, de NoĂ«l Simsolo Ă©d. Petite bibiothĂšque des Cahiers du CinĂ©ma. Article publiĂ© dans L'Express en septembre 2003. Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, de Sergio Leone, avec Henry Fonda, Charles Bronson, Claudia Cardinale... Ressortie le 28 septembre 2016. Eric Libiot Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Avisaux cinĂ©philes : ne manquez pas la sĂ©ance CinĂ© Club consacrĂ©e au film culte IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST ! Rendez-vous mardi 12 juillet pour cette projection spĂ©ciale suivie d'un quiz animĂ© par Philippe Rouyer, journaliste de cinĂ©ma. Venez tester, dans une ambiance dĂ©tendue et conviviale, vos connaissances sur les plus grands films de l'histoire du Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Sergio Leone Il Ă©tait une fois dans lâOuest se dĂ©voilait dans les salles obscures italiennes il y a cinquante ans. MĂ©moires du CinĂ©maâ retrace lâhistoire de la conception de ce classique et chef-dâĆuvre du cinĂ©ma signĂ© Sergio Leone via les notes de production, la presse de lâĂ©poque, le regard de quelques grands rĂ©alisateurs, et plus encore⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â affiche française AprĂšs les succĂšs commerciaux de Pour une poignĂ©e de dollars suivi de Et pour quelques dollars, Sergio Leone tourne Le Bon, la Brute et le Truand, un troisiĂšme western et le dernier volet de ce qui va devenir la trilogie du dollar ». Trois films qui vont lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner une stature internationale Ă son rĂ©alisateur. Pourtant, ce dernier souhaite passer Ă autre chose. Il envisage dâadapter Ă lâĂ©cran The Hoods, le roman dâHarry Grey, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition. Compte tenu de sa notoriĂ©tĂ©, il espĂšre convaincre les studios hollywoodiens⊠Un western pour une poignĂ©e de dollars Au dĂ©but des annĂ©es 1960, Sergio Leone a dĂ©jĂ acquis une solide expĂ©rience en tant quâassistant-rĂ©alisateur. Il a ainsi travaillĂ© sous la direction de Vittorio De Sica, Carmine Gallone, Mario Camerini, Mario Bonnard, mais aussi Robert Wise, William Wyler, Fred Zinnemann ou Robert Aldrich, bien quâil se soit querellĂ© avec le cinĂ©aste lors du tournage de Sodome et Gomorrhe 1962. MalgrĂ© son pĂ©plum, genre Ă la mode Ă lâĂ©poque, Le Colosse de Rhodes, le premier film quâil rĂ©alise en solo, Leone est au creux de la vague, comme beaucoup de rĂ©alisateurs italiens. Avec Pour une poignĂ©e de dollars et un budget dĂ©risoire 200 000$, il sâattaque, sous le pseudonyme de Bob Robertson allusion au pseudonyme de son pĂšre Roberto Roberti, Ă un remake de Yojimbo, dâAkira Kurosawa, quâil transpose dans le monde du western. Lâinitiative de tourner des westerns en Europe nâest pas nouvelle. Les Espagnols exploitent dĂ©jĂ le filon et les Allemands, avec la sĂ©rie des Winnetou, une adaptation des romans de Karl May, ont trouvĂ© en Croatie leur nouveau Far West. Sergio Leone aurait souhaitĂ© une vedette hollywoodienne pour interprĂ©ter le rĂŽle principal. Les noms de Charles Bronson, Henry Fonda et James Coburn ont Ă©tĂ© avancĂ©s. Pour des raisons budgĂ©taires ou autres lâagent dâHenry Fonda ne lui aurait pas remis le script, la production renonce. Elle songe alors Ă Richard Harrison, un acteur amĂ©ricain de sĂ©rie B installĂ© en Italie. Lâaccord ne se fait pas, mais celui-ci recommande cependant un certain Clint Eastwood, qui a entre autres lâavantage de monter Ă cheval. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Il Ă©tait une fois lâAmĂ©rique⊠Peu optimiste sur le potentiel commercial de Pour une poignĂ©e de dollars, le distributeur opte pour une diffusion limitĂ©e en Italie, en septembre 1964. Le bouche Ă oreille va faire son effet et le film remporter un succĂšs public inattendu, la critique Ă©tant partagĂ©e. Pour des problĂšmes de droits, il ne sortira aux Ătats-Unis que dix-huit mois plus tard. Entre temps, Sergio Leone rĂ©alise Et pour quelques dollars de plus, puis Le Bon, la Brute et le Truand. Cette trilogie du dollar » ou de lâHomme sans nom » va donner ses lettres de noblesse au western spaghetti », lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner Ă son rĂ©alisateur une stature internationale. Cependant, Leone entend passer Ă autre chose. LâidĂ©e a germĂ© dans son esprit pendant le tournage du Bon, la Brute et le Truand. Il veut adapter Ă lâĂ©cran The Hoods roman dâHarry Grey, le pseudonyme de Herschel Goldberg, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition⊠Il pense que sa notoriĂ©tĂ© va lui faciliter la tĂąche. Il aurait ainsi rencontrĂ© Warren Beatty, acteur et aussi producteur, alors dans une mauvaise passe, mais qui ne donne pas suite. NĂ©anmoins, quelques mois plus tard, celui-ci interprĂ©tera et coproduira Bonnie and Clyde sous la direction dâArthur Penn. Partenaire sur la Trilogie », United Artists refuse de se lancer dans lâaventure, tout comme Paramount. Le projet serait trop coĂ»teux et peu rentable. Sergio Leone renonce Ă ce qui deviendra plus tard Il Etait une fois en AmĂ©rique mais finit par accepter les moyens que Paramount met Ă sa disposition pour rĂ©aliser un nouveau western⊠à la condition de garder le contrĂŽle sur le film. Ce quâil obtient. DĂ©veloppement de lâhistoire Peu avant NoĂ«l 1966, dans une salle de cinĂ©ma qui vient de projeter Le Bon, la Brute et le Truand, Sergio Leone rencontre Bernardo Bertolucci et lui demande ce quâil pense du film. Bertolucci a aimĂ© et sâen explique. Ă la fin de la conversation, Leone lui propose de travailler sur le scĂ©nario de son nouveau film. Comme Bertolucci nâa rien en chantier depuis Prima della rivoluzione 1964, il accepte lâoffre. Dario Argento, qui nâest encore que critique de cinĂ©ma, rejoint lâĂ©quipe. Entre janvier et mars 1967, ils revoient plusieurs westerns⊠amĂ©ricains. En fĂ©vrier 1982, lors dâun entretien avec Christopher Frayling, lâun de ses biographes, Sergio Leone dĂ©clarera ⊠lâidĂ©e de dĂ©part Ă©tait dâutiliser certaines conventions du western amĂ©ricain, ainsi que toute une sĂ©rie de rĂ©fĂ©rences Ă des westerns spĂ©cifiques pour raconter ma version de la naissance dâune nation. » et de poursuivre, ⊠je voulais faire un film qui serait ⊠un ballet des morts. Je voulais prendre les personnages les plus stĂ©rĂ©otypĂ©s du western amĂ©ricain ⊠pour rendre hommage au western et montrer les changements en cours Ă lâĂ©poque dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. » Argento et Bertolucci Ă©laborent une histoire. Leone confie ensuite ce premier jet, qui reprĂ©sente 80 pages, Ă Sergio Donati, script doctor » sur Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, et scĂ©nariste sur trois westerns de Sergio Sollima, afin quâil planche sur le scĂ©nario dĂ©finitif, et donne un sens Ă lâhistoire et de la substance »⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le scĂ©nario Sur le quai dâune gare, dans les environs de Flagstone, une ville de lâOuest amĂ©ricain, trois hommes vĂȘtus de cache-poussiĂšre attendent un voyageur pour lâabattre. Mais ce mystĂ©rieux joueur dâharmonica, sans nom, est plus rapide et les tue. Lâinconnu est Ă la recherche de Frank, un dangereux tueur Ă gages, pour se venger. Pour lâheure, Frank sâest mis au service de Morton, le patron dâune compagnie de chemin de fer dont le chantier progresse vers la cĂŽte Pacifique. Il est chargĂ© dâintimider Brett McBain, le propriĂ©taire dâun immense terrain pourtant dĂ©sertique, Sweewater ». ExpĂ©ditif, avec ses hommes il exĂ©cute froidement McBain et ses trois enfants. Câest par la voie ferroviaire que Jill arrive Ă Flagstone. Ancienne prostituĂ©e, elle a Ă©pousĂ© en secret McBain Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans. Elle dĂ©couvre la famille assassinĂ©e. HĂ©ritiĂšre de la propriĂ©tĂ©, elle dĂ©cide de rester avant de se raviser. Harmonica », aidĂ© de Cheyenne » un bandit en cavale, tentent de lâen dissuader et lâempĂȘcher de vendre le domaine pour une bouchĂ©e de pain⊠Sergio Donati juge dĂ©terminante la contribution de Bertolucci Ă lâhistoire. Son scĂ©nario demeure fidĂšle aux citations cinĂ©matographiques suggĂ©rĂ©es par le futur rĂ©alisateur de 1900, et dĂ©veloppe Ă©galement les personnages de Cheyenne » et de Morton. Cette mosaĂŻque de grands moments de lâhistoire du western fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă Johnny Guitare Nicholas Ray, Le train sifflera trois fois Fred Zinemann ou Lâhomme des VallĂ©es perdues George Stevens, La PrisonniĂšre du dĂ©sert John Ford, Le cheval de fer John Ford ou encore LâHomme qui tua Liberty Valance John Ford. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Henry Fonda, Claudia Cardinale, Sergio Leone, Charles Bronson et Jason Robards â Copyright Paramount Le casting JusquâĂ prĂ©sent, les femmes nâavaient jouĂ© quâun rĂŽle secondaire dans les films de Sergio Leone. Pour le cinĂ©aste, ⊠câest parce que mes personnages nâont pas le temps de tomber amoureux ou de courtiser quelquâun. Ils sont trop occupĂ©s Ă essayer de survivre ou Ă poursuivre leur objectif ». Pourtant, cette fois, exceptionnellement, il sâest laissĂ© convaincre par Bertolucci. Comme le budget nâest pas un obstacle estimĂ© entre 3 et 5 millions de $, Sergio Leone peut envisager un casting haut de gamme ». Un temps, Carlo Ponti a Ă©tĂ© intĂ©ressĂ© pour produire le film, aussi, le nom de Sophia Loren, son Ă©pouse, a Ă©tĂ© avancĂ© pour ĂȘtre Jill McBain, mais le rĂ©alisateur lui prĂ©fĂšre Claudia Cardinale. Il aimerait pouvoir compter Ă nouveau sur Clint Eastwood. Mais ce dernier dit non. On parle aussi de Rock Hudson et de Warren Beatty, cependant, il a dâautres acteurs en vue. Il revient Ă la charge pour deux comĂ©diens quâil avait espĂ©rĂ© engager prĂ©cĂ©demment. Si Charles Bronson accepte de jouer Harmonica », Henry Fonda refuse. Leone se rend aux Ătats-Unis pour tenter de le convaincre. Le comĂ©dien finit par demander lâavis dâEli Wallach qui lâencourage Ă saisir lâoccasion. Kirk Douglas Ă©tait intĂ©ressĂ© par se glisser dans la peau de Cheyenne », mais câest Jason Robards qui est retenu. En guise de clin dâĆil au Bon, la Brute et le Truand, le cinĂ©aste a songĂ© Ă rĂ©unir de nouveau Clint Eastwood, Eli Wallach et Lee Van Cleef dans la scĂšne dâouverture. Devant le refus dâEastwood, le rĂ©alisateur renonce Ă cette idĂ©e. Ce sont donc Jack Elam le dur dâune trentaine de westerns, Woodie Strode trois westerns sous la direction de John Ford et Al Mullock dĂ©jĂ au gĂ©nĂ©rique du Bon, la Brute⊠qui devinrent les trois tueurs. Charles Bronson et Henry Fonda â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le tournage, la production Tandis que le scĂ©nario commence Ă prendre forme, Sergio Leone part en repĂ©rages aux Ătats-Unis. Il se rend dans le dĂ©sert du Colorado, dâArizona et du Nouveau-Mexique. Un moment particulier de ce sĂ©jour avec la visite guidĂ©e du site de Monument Valley », haut lieu du cinĂ©ma de John Ford, en compagnie du chef opĂ©rateur Tonino Delli Colli et du responsable des dĂ©cors Carlo Simi. Le rĂ©alisateur nâen dĂ©laisse pas pour autant les studios de CinecittĂ Ă Rome, pour une bonne partie des intĂ©rieurs, et bien sĂ»r le sud de lâEspagne, berceau de westerns mĂ©diterranĂ©ens et cadre de sa trilogie. Câest Ă La Calahorra, non loin de Guadix, province de Grenade, que sera filmĂ©e la sĂ©quence dâouverture et construite la ville de Flagstone ». Quant Ă Sweetwater », la propriĂ©tĂ© des McBain, elle trouvera place prĂšs de Tabernas, dans la province dâAlmeria. Ainsi, la carriole conduite par Sam Paolo Stoppa et qui transporte Jill depuis la gare aura effectuĂ© lâune des plus longues randonnĂ©es de lâhistoire du cinĂ©ma. De lâEspagne, elle est passĂ©e par Monument Valley avant de regagner lâAndalousie pour arriver Ă la ferme des McBain. Ă lâapproche du tournage, la production frĂŽle la catastrophe. Henry Fonda a cru bon de porter des lentilles de contact pour changer la couleur de ses yeux bleus, ainsi quâune moustache. AgacĂ©, Sergio Leone lui a fait tout enlever. Quant Ă Jason Robards, câest ivre quâil se prĂ©sente au rĂ©alisateur, risquant dâĂȘtre mis Ă la porte sur le champ. Par chance, il nây eut rien Ă lui reprocher par la suite. Les premiĂšres images sont tournĂ©es le 8 avril 1968 Ă CinecittĂ , avec la scĂšne dâamour entre Jill et Frank. Le clap de fin sera donnĂ© en juillet. Claudia Cardinal â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Lâaccueil Coproduction italo-amĂ©ricaine, Câera una volta il West sort en dĂ©cembre 1968 en Italie. MalgrĂ© le trĂšs bon accueil du public italien, le film ne connaĂźtra pas le mĂȘme engouement que les trois prĂ©cĂ©dents westerns de Leone. Aux Ătats-Unis, il est prĂ©sentĂ© Ă New York en avant premiĂšre dans deux salles le 25 mai 1969, avant sa sortie dans 24 salles, le 16 juillet. Afin de gagner une sĂ©ance de plus par jour, Paramount invoque lâaccueil mitigĂ© lors de la premiĂšre pour procĂ©der Ă des coupures 20 minutes dâaprĂšs certaines sources, 30 selon dâautres qui dĂ©naturent lâĆuvre. Cette version dite internationale » connaĂźtra lâĂ©chec sur le marchĂ© anglo-saxon. Sur le territoire Ă©tasunien il ne fera que 1/6Ăšme des recettes du Bon, La Brute et Le Truand, plus rapide et moins bavard ». Lâassassinat dâun enfant et le rĂŽle Ă contre-emploi dâHenry Fonda peuvent expliquer cet Ă©chec commercial. Il Etait une fois dans lâOuest, dans sa copie intĂ©grale, sera pourtant un succĂšs au box-office international, notamment en France et en Allemagne, dĂšs sa sortie en 1969. Pour la critique, tant aux Ătats-Unis que dans les pays oĂč le film est distribuĂ©, en dehors de quelques exceptions, les avis sont mitigĂ©s voire hostiles. Parmi les rĂ©actions nĂ©gatives, il a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă Sergio Leone dâavoir usurpĂ© et dĂ©naturĂ© lâhistoire de lâOuest amĂ©ricain, alors quâen fait il dĂ©tournait les conventions du western. Cependant, au fil du temps, Ă lâimage de 2001 LâOdyssĂ©e de lâespace, de Stanley Kubrick, le film va ĂȘtre apprĂ©ciĂ© Ă sa juste valeur. Plusieurs critiques vont mĂȘme revenir sur leur jugement initial et reconnaĂźtre leur erreur cf Jean A. Gili ci-dessous. Il Ă©tait une fois la RĂ©volution sortira en 1971 et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique en 1984. Le dernier volet de sa seconde trilogie et son dernier film. Victime dâune crise cardiaque, Sergio Leone meurt Ă Rome le 30 avril 1989 sans avoir pu mener Ă bien son projet sur le siĂšge de Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Charles Bronson, Claudia Cardinale, Sergio Leone â Copyright Paramount Le cinĂ©ma de Sergio Leone Le cinĂ©aste dĂ©clara un jour Ennio Morricone nâest pas mon musicien. Il est mon scĂ©nariste. Jâai toujours remplacĂ© les mauvais dialogues par de la musique, soulignant un regard. » Ă lâinstar de ses autres autres longs mĂ©trages, la musique du compositeur est indissociable du film. ComposĂ©s en amont, les morceaux musicaux de Il Etait une fois dans lâOuest Ă©taient jouĂ©s sur le plateau avant ou pendant le tournage afin de mettre les acteurs dans lâambiance, de crĂ©er des rythmes ». Ă chaque personnage correspondait un thĂšme. Ainsi lâhomme Ă lâharmonica » est-il personnifiĂ© par les quelques notes stridentes de son instrument. Mais Leone jongle aussi avec des moments quasi silencieux, comme dans la scĂšne dâouverture, la longue attente des trois tueurs sur le quai de la gare, oĂč lâon nâentend quâune mouche bourdonner, des gouttes dâeau tomber sur un chapeau ou des articulations de doigts craquer. Le souci poussĂ© des dĂ©tails rĂ©alistes, qui ne doivent pas ĂȘtre confondus avec lâexactitude historique » prĂ©cisait Leone, le rythme lent, le temps dilatĂ©, Ă un tel point quâil en devient presque irrĂ©el ou lâalternance de plans larges le trajet de la carriole Ă Monument Valley » et de trĂšs gros plans, notamment sur le regard des personnages, sont quelques-unes des autres caractĂ©ristiques du cinĂ©ma de Sergio Leone.Ilfaut revenir sur la genĂšse et la conception de Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, qui marque une nouvelle Ă©tape dans la carriĂšre de Leone. En effet, leFilm de lĂ©gende, chef dâĆuvre du cinĂ©ma de genre western, Il Ă©tait une fois dans lâOuest » titre original Câera una volta il West est un western italo-amĂ©ricain de Sergio Leone rĂ©alisĂ© en 1968 et sorti en salle en Italie la mĂȘme annĂ©e et en 1969 dans le reste du monde. Lâaction du film se passe lors de la conquĂȘte de lâOuest amĂ©ricain et Ă©voque la rivalitĂ© des intĂ©rĂȘts pour lâappropriation des terres que traverse la construction du chemin de fer. Sa particularitĂ© rĂ©side dans la mise en scĂšne de diffĂ©rents personnages reprĂ©sentatifs des westerns classiques amĂ©ricains pour mieux les film dĂ©crit deux conflits se dĂ©roulant Ă Flagstone, une ville fictive de lâOuest amĂ©ricain, avec la lutte autour de lâarrivĂ©e du chemin de fer pour la ville et une vengeance dâun homme contre un tueur froid et sanguinaire interprĂ©tĂ© par Henry Fonda. On y retrouve lâactrice Claudia Cardinale qui hĂ©rite du rĂŽle dâune jeune veuve au grand cĆur, câest le seul personnage fĂ©minin du film de Leone et pour lequel il a une attention particuliĂšre et centrale. Henry Fonda, acteur amĂ©ricain et star renommĂ©e pour ses rĂŽles de hĂ©ros, y campe pour la premiĂšre fois un tueur sans scrupules embauchĂ© par le patron du chemin de fer pour Ă©liminer les obstacles susceptibles de venir contrecarrer son projet et Charles Bronson interprĂšte un mystĂ©rieux vengeur anonyme et taciturne. Il Ă©tait une fois dans lâOuest » est considĂ©rĂ© comme lâun des plus grands films du cinĂ©ma mondial, lâun des plus influents dans le genre western. Il constitue une Ćuvre classique et fondatrice du genre qui sera par la suite appelĂ© le western spaghetti. Le tournage sâest dĂ©roulĂ© dâavril Ă aoĂ»t 1968 aux Ătats-Unis, en Espagne Andalousie et en Italie. Pour les scĂšnes extĂ©rieures, le film a Ă©tĂ© tournĂ© Ă Monument Valley en Arizona, dans la rĂ©gion de Moab dans lâUtah ainsi quâen Andalousie. LâAndalousie, et son dĂ©sert de Tabernas, est depuis 1963 trĂšs prisĂ©e par Sergio Leone, initiateur du genre western spaghetti. AprĂšs avoir parcouru le Nouveau-Mexique, lâArizona, lâUtah, il sĂ©lectionne dĂ©finitivement ce site et cette rĂ©gion pour ses dĂ©cors naturels similaires Ă ceux de lâArizona et de surcroĂźt, vierges de toute implication humaine et la lumiĂšre si belle et puissante pour les prises de vues. Ainsi, pour les besoins du film, Sergio Leone fait construire la ville de Flagstone au sud de Guadix, prĂšs de La Calahorra. La gare de Cattle Corner oĂč se dĂ©roulent les premiĂšres quatorze minutes du film sans aucun dialogue est situĂ©e Ă la sortie sud de Guadix. La demeure des Mac Bain, Sweetwater, a Ă©tĂ© bĂątie par Carlo Simi, chef dĂ©corateur de Sergio Leone et non loin de Tabernas et des dĂ©cors construits pour la trilogie du Dollar en 1963. La maison McBain existe toujours aujourdâhui, prĂšs de Tabernas. Par la suite, ces dĂ©cors naturels et constructions typiques de lâouest amĂ©ricain, seront repris et utilisĂ©s dans de nombreuses productions. Les dĂ©cors de Fort Bravo Ă©tant le plus imposant et utilisĂ©, depuis 2010, dans le cadre de lâaventure immersive exclusive lâUltime Western. Dans la longue et mythique scĂšne dâouverture du film, un homme, joueur dâharmonica, arrive en train, dans une gare au milieu du dĂ©sert. Trois tueurs, vĂȘtus de cache-poussiĂšre, sont envoyĂ©s par le bandit Frank pour lâattendre sous la chaleur torride. La sĂ©quence se prolonge pendant lâarrivĂ©e du train, filmĂ©e de trĂšs loin et, quand le train sâĂ©loigne, le joueur dâharmonica et les tueurs se font face. AprĂšs un duel de regards silencieux, le joueur dâharmonica abat les trois hommes avec son revolver. Cette scĂšne incontournable est devenue lâun des emblĂšme de la rĂ©alisation Ă la Sergio Leone, le tout servi par la musique grandiose dâEnnio Morricone.
FichedĂ©taillĂ©e de Il Ă©tait une fois dans l'Ouest (Combo Blu-ray + DVD) - Blu-ray rĂ©alisĂ© par Sergio Leone et avec Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale, Jason Robards Jr., Gabriele Ferzetti, Paolo Stoppa, Woody Strode, Frank Wolff. Un homme Ă l'harmonica poursuit inlassablement Frank, un tueur sans pitiĂ© aux yeux bleus Ă la solde du patron des chemins deCinĂ©ma / Critique - Ă©crit par Lestat, le 17/05/2004 Tags dans film fois leone frank ouest sergio Il Ă©tait une fois un chef d'oeuvre Six ans aprĂšs Pour une poignĂ©e de dollars qui inventa le western spaghetti, ou tout du moins ses clichĂ©s, Sergio Leone remettait le couvert en 1969 avec cette ultime incursion dans le genre en tant que rĂ©alisateur, en profitant au passage pour entamer une nouvelle trilogie. AprĂšs les trois aventures de l'Homme sans Nom, la sĂ©rie non moins cĂ©lĂšbre des Il Ă©tait une fois... faisait son apparition, avec ses thĂšmes et ses partis pris. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, Il Ă©tait une fois la rĂ©volution et ce qui nous intĂ©resse aujourd'hui, Il Ă©tait une fois dans l'ouest marquent une sorte de rupture dans l'oeuvre de Sergio Leone. Des films souvent mĂ©lancoliques, rĂ©alistes, cassant les codes et les clichĂ©s. Il Ă©tait une fois la rĂ©volution se prĂ©sente ainsi comme une diatribe contre l'hĂ©roĂŻsme de tout poil, oĂč les idĂ©aux ne valent rien. Avec Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Sergio Leone rĂ©alise probablement ici son western le plus manichĂ©en, le plus symbolique et Ă vocation la moins divertissante. A film hors normes, Ă©quipe hors normes, c'est toujours flanquĂ© de ses fidĂšles Sergio Donati Ă©criture et Ennio Morricone partitions que Leone s'entoure entre autre de Bernardo Bertolucci, et d'un nom qui deviendra par la suite incontournable dans le monde de l'horreur et giallo Dario Argento. Celui qui ne faisait pas encore partie des "maĂźtres italiens", trouvait ici l'une de ses premiĂšres expĂ©riences cinĂ©matographiques en co-signant avec les deux Sergio et le futur rĂ©alisateur du Dernier Empereur ce western en forme de contrepied. Contrepied car avec Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Sergio Leone envoie littĂ©ralement valser son propre hĂ©ritage. Le western spaghetti rĂ©volutionna une bonne partie des codes narratifs alors en vigueur dans ce genre tout ce qu'il y a de plus amĂ©ricain. Aux personnages loyaux et proprets s'opposaient dĂ©sormais des hommes typĂ©s et poussiĂ©reux qu'il valait mieux avoir sous la main que derriĂšre soi. Des pistoleros qui dĂ©zinguaient la racaille par paquet de trois, traversant leurs films avec un sillage d'immortalitĂ©. Il Ă©tait une fois dans l'ouest fait figure de grand chambardement, revenant quasiment aux sources du genre avec une approche beaucoup plus amĂ©ricaine et moins ambiguĂ« que ses prĂ©dĂ©cesseurs. Tout dĂ©bute par une longue scĂšne d'intro. Dix minutes sans dialogues, rythmĂ©es par le grincement lointain d'une Ă©olienne. Un dĂ©but qui renoue avec une certaine forme de théùtre et qui hĂ©site Ă se prendre au sĂ©rieux, s'attardant sur des dĂ©tails aussi anodins qu'une mouche ou une petite fuite d'eau. C'est ici que nous ferons connaissance avec Harmonica, attendu par un trio patibulaire. C'est le moment pour ceux qui ont vu Pour une poignĂ©e de dollars de se caler dans leurs fauteuils la poudre va parler, et plutĂŽt trois fois qu'une. Mais Leone n'a pas dit son dernier mot et ce qui apparaĂźt comme une scĂšne-signature devient soudain le vecteur de tout ce que dĂ©veloppe le film. Harmonica s'effondre Ă son tour, touchĂ© par une balle perdue. Les hĂ©ros ne sont que des hommes... Mais qui sont-ils, ces hommes ? Ils s'appellent Harmonica, le Cheyenne et Franck. Et il y a bien sĂ»r une femme. Dans les westerns de Leone oĂč s'affrontent des fripouilles couvertes de poussiĂšres avec petit rictus de circonstance, dire que peu de femmes ont leur place serait un doux euphĂ©misme. Machisme Ă l'italienne ? Peut-ĂȘtre pas Pour une poignĂ©e de dollars ne montrait-il pas un Clint Eastwood perdant de son aplomb face Ă une demoiselle en dĂ©tresse ? Une scĂšne troublante qui sera beaucoup mieux dĂ©veloppĂ©e par Walter Hill dans Dernier recours qui n'est qu'une relecture du film dans les annĂ©es 50, lorsque Bruce Willis se voit dire "tu tomberas Ă cause d'une dame". Quoi qu'il en soit, le personnage de Jill Mc Bain, incarnĂ©e par Claudia Cardinale, change la donne et s'impose finalement comme la vĂ©ritable hĂ©roĂŻne. Cet Ă©lĂ©ment fĂ©minin permet de justifier tout le travail de dĂ©construction de Leone, apportant une sensibilitĂ© et une mĂ©lancolie qui deviendront caractĂ©ristiques de ses futures productions. Mais l'autre point de rupture rĂ©side dans le personnage d'Harmonica. Clint Eastwood apparaissait comme l'anti John Wayne. Dans Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Harmonica se prĂ©sente d'emblĂ©e comme l'anti Clint. Charles Bronson, qui Ă l'Ă©poque stagnait dans les seconds rĂŽles malgrĂ© des films prestigieux, comme Les 7 mercenaires ou Les 12 salopards, compose un personnage dur, peu loquace, mais vulnĂ©rable et habitĂ© par un but vengeur dont on ne dĂ©couvrira le fin mot qu'Ă la fin du mĂ©trage. Personnage quasi-mystique, Harmonica n'est pas une gĂąchette facile, ne rĂ©pondant pas aux provocations, comme le montrera la scĂšne du petit bar oĂč il fera sa premiĂšre rencontre avec le Cheyenne. Sergio Leone sait trĂšs bien ce qu'attend son public et prend un malin plaisir Ă ne pas lui fournir ce qu'il veut, canalisant toute cette Ă©nergie pour soudain la lĂącher dans le duel final, moment de splendeur oĂč Harmonica tire son flingue une derniĂšre fois le temps d'une scĂšne culte. Harmonica se libĂšre et Leone aussi, explosant sa mise en scĂšne et osant les gros plans les plus extrĂȘmes. Harmonica n'est pas ambigu, sait se montrer loyal et capable de sentiments lorsque sa mission terminĂ©e, il sort de sa carapace et s'en retourne Ă Jill et Harmonica, Leone dĂ©veloppe un style de personnage qui ne lui Ă©tait Ă premiĂšre vue pas familier. Des personnages de durs aux pieds d'argile, dĂ©sabusĂ©s et tragiques. Pourtant, il y a un protagoniste qui rappelle soudain l'Ă©cole italienne et s'impose tel un trait d'union entre les deux approches le Cheyenne. Le Cheyenne dans la grammaire de Leone pourrait se rapprocher du Truand, du Bon, la Brute et le Truand. Bandit farouche, fine gĂąchette et fidĂšle en amitiĂ©, philosophe Ă ses heures, il partage avec le personnage d'Eli Walach un cĂŽtĂ© burlesque et le goĂ»t pour les petites phrases qui rĂ©sument la vie. Le Cheyenne, pourtant cantonnĂ© en second rĂŽle, se rĂ©vĂšle ĂȘtre un personnage majeur. Tel le Prologue, ce faux personnage que l'on utilise en théùtre pour introduire tous les autres, le Cheyenne donne des noms et catalogue chacun, surnommant ses rencontres "Harmonica" pour le mystĂ©rieux Ă©tranger, "fillette" pour Mme Mc Bain, "Taff Taff" pour M. Morton. Sans lui, Il Ă©tait une fois dans l'ouest serait un film Ă Homme sans Nom plutĂŽt qu'un film Ă ... Hommes Ă surnoms. D'Harmonica on ne connaĂźtra jamais le patronyme. Le Cheyenne s'est autoproclamĂ© ainsi. Jill Mc Bain, outre d'hĂ©riter du nom de son ancien mari est une ancienne prostituĂ©e, faisant apparaĂźtre le Jill comme un Ă©ventuel pseudonyme. Franck n'est qu'un prĂ©nom. Reste M. Morton, homme d'affaire crapuleux et rongĂ© par la tuberculose. Comme Harmonica le laissera entendre, les hommes d'affaires apparaissent ici comme une sorte de race supĂ©rieure, ceci expliquant ce statut. Le surnom du Cheyenne le fera descendre de son piĂ©destal pour le faire rejoindre le rang des hommes, dont il ne vaut pas mieux...Pour ce personnage qui rappelle le mieux son ancien univers, Leone fait preuve Ă©galement d'une Ă©trange pudeur assez touchante. Ainsi, hormis une scĂšne prĂ©cise, on ne le voit jamais vĂ©ritablement tirer sur quelqu'un, comme si Leone voulait le faire sortir de la violence. Sa premiĂšre apparition dĂ©bute par une fusillade dont on n'apperçoit rien et n'entend que le bruit. De quelques uns de ses autres coups de flingues, on ne verra que sa main. De sa mort et de son agonie, il en rĂ©sultera une scĂšne Ă©mouvante, jouant sur le suggestif, avant qu'il ne passe l'arme Ă gauche hors camĂ©ra aprĂšs une derniĂšre rĂ©flexion bien sentie, s'opposant par exemple Ă celles de Franck, que l'on voit souffrir et rendre le dernier rĂąle en gros plan. Et puisqu'on parle de Franck. Si le Cheyenne est une sorte de clin d'oeil aux premiers films de Leone, Franck retombe dans les volontĂ©s premiĂšres d'Il Ă©tait une fois dans l'ouest. Pas d'ambiguĂŻtĂ© non plus, Franck est une belle ordure, capable de tuer femmes et enfants. Il le fera d'ailleurs, et avec le sourire. Ce mercenaire vieillissant, portĂ© par Henry Fonda et son regard d'acier, n'apparaĂźt pourtant pas comme un surhomme. Il avouera sa condition lui-mĂȘme, lors d'un dialogue avec Harmonica "Un Homme, c'est tout". La personnalitĂ© de Franck est un condensĂ© de celles de Jill, Harmonica, le Cheyenne et de M. Morton, mais aussi de celle de Setenza la Brute. DĂ©fourailleur, avide de puissance et jamais avare d'une remarque au sens profond, Franck sait se faire entendre et garder le silence. Pourtant son rĂŽle est bien dĂ©fini violent, impitoyable et tout de noir vĂȘtu, son camp est des plus explicites. Avec l'Ăąge, comme le dira Harmonica, ses mĂ©thodes ont changĂ©. Ce qui ne veut pas dire qu'il ait renoncĂ© aux anciennes. Hitchcock disait que lorsque le mĂ©chant est rĂ©ussi, l'histoire l'est tout autant. IndĂ©niablement, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est rĂ©ussi et Franck entra dans l'imagerie collective, au mĂȘme titre qu'Harmonica. S'il y a des bĂ©dĂ©philes parmi vous, relisez l'album Phil Defer, de Lucky Luke, vous verrez de quoi je parle. Film mettant en scĂšne des Hommes et leurs travers, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est une histoire tordue et compliquĂ©e qui n'a finalement que peu d'importance. Ici l'accent est mis sur une certaine forme de mĂ©lancolie et une approche rĂ©aliste qui traduira les deux Ă©pisodes suivants des Il Ă©tait une fois.... Il n'y a guĂšre que le personnage du Cheyenne, quelques scĂšnes d'anthologie et bien sĂ»r la superbe musique de Morricone pour passer le tĂ©moin entre les deux trilogies. A propos de Morricone, c'est sans doute dans ce film que l'on constate l'extraordinaire importance de l'environnement sonore chez Leone. Chaque personnage a son thĂšme, tournant autour de ce qu'il reprĂ©sente. MĂ©lopĂ©e distordue et implacable pour Harmonica la vengeance, petit air incertain, allant du guilleret au mĂ©lancolique pour le Cheyenne le mystĂšre, l'amitiĂ©, un certain idĂ©al de vie, lourdes sonoritĂ©s feutrĂ©es pour Franck le danger, musique triste pour Mme Mc Bain l'amour perdu, la fin des illusions. TransportĂ© par des acteurs extraordinaires et un rĂ©alisateur qui n'Ă©tait pas loin du sommet de son art, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est une oeuvre Ă©pique et superbe, qui reprĂ©sente toujours la rĂ©fĂ©rence incontournable du Western Spaghetti, avec Le Bon, la Brute et le Truand, Django de Corbucci et Keoma de Castellari ce dernier, Ă la maniĂšre de Braindead pour le gore, Ă©tant tellement ultime qu'il aurait paradoxalement contribuĂ© Ă la mort du genre. Le thĂšme de l'Homme Ă l'Harmonica est devenu indissociable du western et Charles Bronson, comme Eastwood Ă son heure, vit sa notoriĂ©tĂ© prendre un sacrĂ© coup de fouet. Devenu depuis cloĂźtrĂ© dans son image de Paul Kersay Un Justicier dans la Ville, 1974, Bronson et sa gueule burrinĂ©e nous quittĂšrent le 31 aoĂ»t 2003. Ce film, par sa performance magnifique, est l'occasion de se rappeler quel acteur il fut et quelle carriĂšre il eut. Quant Ă Sergio Leone, il continua sur sa lancĂ©e. Il Ă©tait une fois la rĂ©volution est un drame dĂ©sabusĂ© dont le final et le dernier sourire de James Coburn hantent sĂ»rement plus d'un esprit. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, en forme d'apothĂ©ose, est le film qui lui permit enfin de sortir de l'approche western, triste et gonflĂ© de scĂšnes touchĂ©es par la grĂące. La mort finit par l'emporter Ă©galement, laissant son dernier projet vacant une adaptation du Voyage au bout de la Nuit, de CĂ©line... "HĂ©, l'Harmonica... quand ton heure viendra... prie le ciel pour que ce soit un bon tireur qui te descende" - le Cheyenne
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Lefilm Ă voir ce soir: Il Ă©tait une fois dans lâOuest sur France 3. Par Nicolas Jouenne. PubliĂ© le 04/08/2016 Ă 15:00. CE SOIR Ă LA TĂLĂ - Le grand Sergio Leone signe son western le plus
Culture Western. De Sergio Leone, avec Henry Fonda, Charles Bronson, Claudia Cardinale... Henry Fonda et Charles Bronson © DR Un quai de gare, planté en plein désert. Le silence assourdissant est à peine troublé par des insectes inopportuns et le grincement de moulins abandonnés. Trois hommes, habillés de longs manteaux, attendent l'arrivée d'un train et d'un mystérieux joueur d'harmonica... La longue séquence d'ouverture d'Il était une fois dans l'Ouest fait partie des scÚnes 100 % cultes de l'histoire du cinéma. Des générations successives de spectateurs ont succombé à son charme inquiétant et certains metteurs en scÚne majeurs d'aujourd'hui en premier lieu Quentin Tarantino y ont puisé l'essentiel de leur inspiration. Dans Il était une fois dans l'Ouest, Sergio Leone déploie son art inimitable de la dilatation du temps, du suspense, de l'atmosphÚre poisseuse. Objectif ? Déconstruire les figures usuelles du western classique, notamment avec le personnage incarné par Henry Fonda, ex-héros mythique transformé ici en salaud de la pire espÚce... à la fois histoire d'une vengeance et portrait au vitriol de l'Amérique moderne à l'heure de sa naissance, Il était une fois dans l'Ouest est l'un des nombreux sommets de la carriÚre de Leone. Le film ressort en copie neuve et il n'a pas pris une seule ride. Vous avez dit indispensable ? REGARDEZ la bande-annonce du film envoyé par . - Les derniÚres bandes-annonces en ligne. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Il était une fois dans l'Ouest, le western culte 1 Commentaire
JewelSAMAD / AFP. Les propriĂ©taires de chien qui se tiennent Ă une routine sportive pour eux-mĂȘmes ont davantage tendance Ă offrir Ă leur compagnon Ă quatre pattes de bonnes dĂ©penses physiques. L'obĂ©sitĂ© canine est un problĂšme majeur en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire. Dans la population mondiale canine, entre 34% et 41% des chiens seraient
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IlĂ©tait une fois dans l'Ouest (titre original : C'era una volta il West) est un western italo-amĂ©ricain de Sergio Leone rĂ©alisĂ© en 1968, sorti en salle en Italie la mĂȘme annĂ©e et en 1969 dans le reste du monde. L'action du film se passe lors de la conquĂȘte de l'Ouest amĂ©ricain. Il Ă©voque l'Ăąpre rivalitĂ© des Afficher plusError 403 Guru Meditation XID 274221301 Varnish cache server Lesmeilleures offres pour Affiche du film "Il Ă©tait une fois dans l'ouest" - 120*160 - PliĂ©e sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite!
NINO ROTA 1911 â 1979La Strada â suite du ballet 1966ENNIO MORRICONE 1928 â 2020Il Ă©tait une fois la rĂ©volution â thĂšme principal 1971 Marcia Degli Accattoni du film Il Ă©tait une fois la rĂ©volution 1971Mia Madre Si Chiama Francesca du film La Moglie PiĂč Bella 1970Il Ă©tait une fois dans lâOuest 1968Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto arr. Matthias Keller 1970NINO ROTA 1911 â 1979Le Parrain â suite symphonique 1972âKatrien Baerts, sopranoJulia Deit-Ferrand, mezzo-sopranoSylvain Tolck, trompettePascal Pons, harmonicaIngĂ©nieur du son Colin RoquierĂclairagiste Jean-Philippe RoyENSEMBLE LA SESTINAORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUXDirection Valentin ReymondâCONCERT DâOUVERTUREVirtuose hors normes au style inimitable, Ennio Morricone est un artiste aussi inventif que productif. Le maestro italien restera, avec Nino Rota, lâun des plus grands compositeurs pour le cinĂ©ma. Lors du Festival de Cannes de 1971, Morricone raconta que Sergio Leone Ă©tait peut-ĂȘtre le seul metteur en scĂšne permettant au compositeur de sâexprimer totalement ». Sa collaboration avec le rĂ©alisateur italien pour Il Ă©tait une fois dans lâOuest dont lâharmonica a marquĂ© lâhistoire du cinĂ©ma a donnĂ© naissance Ă certaines de ses musiques les plus fascinantes. Les compositions de Morricone gĂ©nĂšrent le suspense, subliment lâĂ©motion et contribuent largement Ă la reconnaissance de chefs-dâoeuvre nom de Nino Rota est indissociable de celui de Fellini. Le ballet La Strada est une commande de la Scala de Milan. Cette partition immortelle rĂ©sume Ă elle seule le gĂ©nie de Rota. Quant Ă la partition du Parrain, elle reste dans toutes les oreilles, profanes ou professionnellesâŠAvec lâaimable autorisation des Ăditions Ricordi et du European FilmPhilharmonic Institute â EFPI
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